A l’instar des autres disciplines sportives, le football également compte beaucoup de martyrs ayant sacrifié leur vie pour la liberté du pays, parmi eux, à Sétif, l’ex-footballeur de l’Entente sportive sétifienne de la catégorie junior, le chahid Abdelhamid Boukherissa.
Lui-même issu d’une famille de grands footballeurs. Son défunt père, El Hadj Lakhdar Boukherissa, fut d’abord joueur et puis entraîneur de l’USMS et du SA Sétif, ses frères les regrettés El Hadj Mustapha et Djamel faisaient les beaux jours de l’USM Sétif et même du SA Sétif.
Par devoir de mémoire, nous avons sollicité un des veilleurs infatigables du temple sportif à Sétif, l’honorable ancien joueur, ancien président de l’ESS et actuel président d’honneur du club passé sous Sonelgaz, El Hadj Abdellah Mattem, pour nous donner quelques détails concernant cet ancien footballeur tombé au champ d’honneur alors qu’il appartenait à la famille des sportifs. «Vous savez, le chahid Abdelhamid Boukherissa avait à peine 18 ans, et il comptait parmi les joueurs les plus doués de sa génération.
Il était petit de taille, à l’instar de Abdelhamid Salhi, et il avait une grande emprise sur le jeu de notre équipe junior, entraînée alors par le regretté Ali Benaouda, alias Ali Layasse. C’était lui qui nous faisait jouer. Une technique raffinée avec une touche de balle magique alliée à une parfaite condition physique».
Le chahid Abdelhamid Boukherissa fut lâchement assassiné en 1961 par les militaires français à la sortie de la caserne où il était en détention au motif qu’il allait prendre la fuite, et ce, après lui avoir infligé toutes sortes de torture et d’humiliation physique et morale. Il faut dire que c’est grâce en partie à ces martyrs (sportifs compris) que nous vivons libres, indépendants et souverains en Algérie.