Depuis le début de la saison estivale, le 1er juin dernier, l’Algérie a enregistré 127 cas de noyade, dont 80 survenus au niveau des plages et 47 au niveau des réserves d’eau.
Ce bilan a été livré, il y a une semaine, par le ministère de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire. D’autres victimes sont venues allonger cette liste ces derniers jours. Les services de la Protection civile ont enregistré «durant la période s’étalant du 20 au 27 juillet, 40 cas de décès par noyade, dont 34 au niveau des plages et 06 au niveau des réserves d’eau», selon les médias.
Une situation inquiétante qui incite les pouvoirs publics à agir en marquant la journée mondiale de prévention de la noyade par de multiples actions. L’instauration de cette date est très récente. Proclamée en avril 2021 par la résolution ARES/75/273 de l’Assemblée générale de l’ONU, la journée mondiale de prévention de la noyade a lieu le 25 juillet de chaque année.
Cet événement mondial de sensibilisation est l’occasion de mettre en lumière les conséquences tragiques et profondes de la noyade sur les familles et les communautés et de proposer des solutions pour la prévenir.
C’est un problème de santé publique grave et négligée qui provoque 236 000 décès par an dans le monde. «Le nombre de décès est égal à près des deux tiers de ceux dus à la malnutrition et à plus de la moitié de ceux imputables au paludisme», souligne un récent rapport de l’ONU. D’où l’instauration de cette journée à l’effet de déployer, à grande échelle, davantage d’efforts. Dans cette optique, l’Algérie a célébré cette dernière à travers l’ensemble du territoire.
La wilaya de Constantine n’a pas dérogé à la règle, sauf que l’événement a été reporté une fois, pour finalement avoir lieu cinq jours plus tard. Les autorités locales ont initié, pour la circonstance, plusieurs actions dont une caravane de prévention et des stands d’exposition au niveau de la maison de la culture, Mohamed Laid Al Khalifa.
Des associations activant dans le secteur de la jeunesse, à l’exemple de «El Intissar» ou celle des adhérents de la Maison de jeunes «Amar Chtaibi» de la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont pris part à cette campagne de sensibilisation. Des affiches, des dépliants et des flyers incitant à la vigilance et au respect des mesures de sécurité ont été distribués.
Corps incontournable en pareille manifestation de par sa mission, la Protection civile est présente en force. Les sapeurs pompiers ont exposé du matériel lourd et des équipements indispensables aux opérations d’intervention. Ils ont fait montre d’une grande disponibilité afin d’expliquer quelques uns des principaux facteurs de risque dont l’absence de barrières permettant de limiter l’accès aux plans d’eau, le défaut de surveillance des jeunes enfants, le fait de ne pas savoir nager et la méconnaissance des dangers de l’eau.
Et d’insister sur l’observation stricte des consignes lorsque la baignade est interdite dans les plages, et d’éviter surtout la baignade dans les lacs, les barrages et les bassins.