Dans son plan de lutte contre les hépatites virales, l’Algérie aspire à la réduction de 50% des cas de morbidité et mortalité d’ici à 2026. C’est ce qu’a annoncé, jeudi, la directrice de la prévention des maladies transmissibles au ministère de la Santé lors de la journée scientifique, organisée à l’occasion de la journée mondiale contre l’hépatite, célébrée le 28 juillet.
Dans son allocution, Samia Hamadi est revenue sur les objectifs visés par la stratégie nationale de l’élimination des hépatites 2023-2026, ce qui constitue un défi majeur : « L’élimination des hépatites virales est un véritable problème de santé dans le monde. En dépit des progrès scientifiques réalisés, la prévention et le contrôle des maladies restent un véritable défi pour nos systèmes de santé », selon un communiqué émis par la tutelle.
Et de souligner que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les partenaires et les États membres à renouveler leur engagement et intensifier les efforts afin d’actionner une nouvelle stratégie mondiale en la matière ( 2022-2030) pour atteindre l’objectif d’élimination de cette maladie en tant que problème de santé d’ici à 2030. Par la voix de sa représente, le département de Abdelhak Saihi, annonce, dans cette perspective, la mise en place d’un premier plan national stratégique auquel différents acteurs sont associés.
« Une stratégie basée sur quatre axes ; la prévention, le dépistage et la prise en charge, la sensibilisation et la communication et la recherche opérationnelles », est-il indiqué. Le volet prévention, à lui seul, regroupe une batterie d’actions, est-il expliqué, dont la vaccination contre le virus de l’hépatite B qui est obligatoire dans le calendrier vaccinal des enfants depuis 2003 ; l’introduction de la vaccination auprès de la communauté universitaire, des futurs professionnels de santé depuis 2013 ; l’amélioration de la détection des hépatites virales B et C dans les centres de dépistage ; et la garantie de la sécurité des transfusions sanguines grâce à la mise en place d’un vaste programme basé principalement sur le contrôle systémique et obligatoire de toutes les opérations inhérentes.
Aussi, le renforcement des mesures d’hygiène dans les structures de santé avec l’application des précautions standards universelles, sans oublier les multiples opérations de sensibilisation à mener auprès du grand public, l’élaboration de guide de prise en charge, et le développement de l’éducation thérapeutique. Les hépatites B et C ont fait leur apparition en Algérie dans les années 1990, et depuis leur élimination est devenue une priorité pour le système de santé, est-il rappelé. Il existe 5 types de virus de l’hépatite, mais le B et le C constituent des problèmes sanitaires majeurs et l’une des causes profondes du cancer du foie.
Le dépistage demeure la principale lacune à combler, car bon nombre de personnes contractent la maladie et peuvent la transmettre sans le savoir. Chaque année, il est recensé 3 millions de cas et 1,1 million de cas en meurent.