L’Algérie, à l’instar de tous les pays du monde, a célébré, samedi, la Journée mondiale contre le cancer de l’enfant. A cette occasion, l’association El Badr d’aide aux malades atteints de cancer a organisé le relais contre le cancer de l’enfant.
Celui-ci s’est déroulé au stade Tchaker de Blida. «Cet événement, à la fois sportif, culturel et festif, est le reflet de notre solidarité et de notre engagement collectif à soutenir les enfants atteints de cancer. Il a pour but de sensibiliser et de mobiliser la communauté autour de la lutte contre le cancer de l’enfant et soutenir notre projet de construction d’un hôpital pour les cancers de l’enfant à Blida», explique M. Moussaoui, président de l’association.
Par ailleurs, la convention internationale «Vaincre le cancer de l’enfant et de l’adolescent et réduire les disparités au niveau mondial» vise la prestation de soins équitables aux enfants et aux adolescents atteints de cancer dans le monde entier afin d’améliorer les taux de guérison et de réduire les disparités.
Cet événement de haut niveau vise à unir les efforts déployés à l’échelle mondiale pour garantir à tous un avenir en meilleure santé.
En termes de statistiques, l’Organisation mondiale de la santé fait savoir que chaque année, un cancer est diagnostiqué chez 400 000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans. Sachant que les types de cancer les plus fréquents chez l’enfant sont les leucémies, les tumeurs cérébrales, les lymphomes et les tumeurs solides telles que le neuroblastome et la tumeur de Wilms.
Modifications génétiques
En Algérie, le Pr Khiati a affirmé, à El Watan, que les cancers de l’enfant sont relativement plus rares que ceux de l’adulte. «Ils ne représentent qu’environ 2% de l’ensemble des cancers enregistrés annuellement en Algérie. Ils sont constitués principalement par les leucémies 28% des cas, les tumeurs du système nerveux central 25% et les lymphomes 11%. Et la particularité de ces tumeurs est qu’un quart d’entre elles sont inexistantes chez l’adulte», a-t-il indiqué.
Selon lui, lorsque ces cancers sont diagnostiqués de manière précoce, ils répondent bien au traitement. «Il faut savoir que 92% des enfants atteints de cancer sont encore en vie un an après le diagnostic et 82% le sont encore cinq ans après, même s’il existe une variation suivant le type de cancer. Le taux de survie à 5 ans est passé de 30% dans les années 70 à plus 80% actuellement», a-t-il précisé.
Selon l’OMS, un cancer peut survenir à tout âge et toucher n’importe quelle partie de l’organisme. «Il débute par des modifications génétiques de quelques cellules, qui peuvent se multiplier et former une masse (ou tumeur)», précise l’organisation. Et c’est cette tumeur qui peut se métastaser et provoquer l’apparition d’autres tumeurs ailleurs dans l’organisme, entraînant ainsi des lésions et le décès en l’absence de traitement.
A la différence des cancers de l’adulte, la plupart des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. C’est pourquoi, les efforts de prévention chez l’enfant doivent, selon l’OMS, être axés sur les comportements à adopter pour éviter la survenue d’un cancer évitable à l’âge adulte. Et pour s’assurer une meilleure prise en charge de ces enfants malades, il est essentiel que le diagnostic soit correct.
A cet effet, l’OMS préconise tout d’abord la connaissance des symptômes par les familles et les prestataires de soins primaires. «L’évaluation clinique, le diagnostic et la détermination du stade de la maladie sont tout aussi nécessaires», poursuit l’OMS. Et enfin, autre pilier essentiel : un accès rapide et équitable au traitement.