Le rôle de la CNAS demeure des plus importants, surtout que cet organisme permet une couverture sociale pour plus de 5000 assurés handicapés dans la wilaya.
La Journée internationale des personnes en situation de handicap, coïncidant avec le 3 décembre de chaque année, a été ponctuée, hier, à Guelma, par la remise d’appareillages spécifiques au profit de cette frange de la société par les pouvoirs publics.
Organisée par la direction de l’action sociale (DAS) en collaboration avec des partenaires indispensables, tels la CNAS, l’Office national d’appareillage et accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH) et autres centres spécialisés et associations prenant en charge le handicap, notamment chez les enfants, cette journée a permis de dresser des bilans et lister des actions «pour soulager un tant soit peu les maux des personnes réduites par la maladie».
En effet, au programme de cette journée, ce sont 614 appareils, dont entre autres des fauteuils roulants électriques, fauteuils roulants pour adultes et enfants ainsi que des lits et des matelas médicaux pour personnes souffrant d’escarres, des lunettes, des cannes pour non-voyants…, qui ont été distribués aux bénéficiaires. «Nous assurons la couverture de plus de 5000 assurés handicapés ici à la Cnas de la wilaya de Guelma.
Nous avons effectué à ce jour, au titre de l’année 2024, 420 prises en charge contre 576 en 2023», a déclaré lors de cette journée le directeur de la CNAS. Et d’expliquer : «Nous prenons en charge à 100%, bien évidemment, des appareillages, telles les prothèses orthopédiques usinées par l’ONAAPH. Mais aussi du consommable, comme les poches urinaires, au profit des malades chroniques, lesquelles n’étaient pas remboursées il n’y a pas longtemps.»
De son côté, le directeur du centre de fabrication de l’ONAAPH de Guelma a apporté certains éclaircissements en rapport avec les produits proposés. «Nous disposons au chef-lieu de la wilaya d’un centre de fabrication où nous prenons en charge les personnes à mobilité réduite, notamment pour les prothèses de dernière génération en fibre de carbone, tel le pied trias ‘‘ottobock’’ très léger et fonctionnel, ou encore des prothèses que nous fabriquons et assemblons après plusieurs essayages pour le confort de l’assuré.
Nos unités situées dans d’autres wilayas fournissent également des fauteuils roulants, appareils auditifs, et sanitaires», a-t-il révélé. Mais qu’en est-il du coût de production et du prix de revient pris en charge par la CNAS ? «Je vous le concède, c’est onéreux.
Il faut compter près de 66 millions de centimes pour une prothèse tibiale avec emboîture en résine et fibre de carbone et un pied à restitution d’énergie avec une double lame en carbone. Heureusement que cette prothèse est remboursée à 100% ; bien évidemment l’avis favorable de la CNAS est obligatoire pour doter le patient de cet appareillage», conclut notre interlocuteur.
Notons enfin que les conventions signées entre la CNAS et l’ONAAPH ainsi que d’autres fournisseurs privés dans le secteur de l’appareillage ne répondent pas à la demande ou du moins aux besoins qui augmentent chaque année, notamment pour les voiturettes électriques et fauteuils roulants, selon nos interlocuteurs.
Quant au complexe des cycles et motocycles de Guelma (CYMA), leader historique en Algérie dans ce type de fabrications, il devait fournir, sur injonction des ministères de tutelle, une production dédiée afin de soulager l’importation des kits. Mais contre toute attente, force est de constater, que ce type d’appareillages est absent depuis bien longtemps. A méditer !