D’emblée, l’histoire retiendra que la première femme arbitre arabe, en l’occurrence la Jordanienne Isra Mobaideen, laquelle a conduit une équipe arbitrale entièrement féminine avec l’honneur historique de diriger un match de football senior hommes du championnat de son pays.
Suivie par la Rwandaise Salima Radhia Mukansanga qui a eu également l’honneur de diriger pour la première fois de l’histoire de l’arbitrage féminin africain lors de la dernière CAN 2022 qui s’est tenue au Cameroun un match de poule. L’histoire ne retient que les «vainqueurs» et les faits demeurent têtus!
Qu’en est-il de la femme arbitre algérienne? Quant à la femme arbitre d’élite algérienne, elle reste, de l’avis des observateurs neutres et sans tendances, bien loin des espérances attendues et fondées sur elle pour l’énorme potentiel dont elle dispose à pouvoir occuper le devant ou, du moins, la bipolarité arbitrale de la scène footballistique algérienne.
Est-ce que la responsabilité du retard de son «émancipation» à avoir son destin entre ses mains de postuler à la direction d’un match de championnat de football senior hommes lui incombe par manque de perspicacité, de présence, de ténacité, de confiance personnelle ou de compétence fonctionnelle à assumer cette lourde et non moins compliquée mission de pouvoir diriger un match de football senior hommes ou bien, en revanche, celle de ceux qui dirigent l’arbitrage algérien ?
Pourquoi s’entête-t-on à la spécialiser dans le rôle administratif de quatrième arbitre ? Et après, on se lamente à longueur de journée sur le pourquoi de la non-désignation de nos arbitres femmes aux compétitions internationales continentales ! Y a-t-il une affaire de chantage pratiquée par ceux qui dirigent la sphère arbitrale continentale à laquelle nos femmes arbitres ont été soumises pour pratiquer leur passion dans l’arbitrage ?
Il est vrai, cependant, que pour les clubs il y avait (déjà) l’urgence des résultats, pour ceux qui dirigent l’arbitrage, chemin faisant avec la réalité de la compétition est née la problématique de certains faits saillants accentués par la complexité et la gravité des constats et chez une certaine frange d’acteurs actifs et passifs du sifflet algérien au fait d’un scandale de mœurs qui fut étouffé en son temps par la contrainte de l’omerta.
Qu’à cela ne tienne. Il est vrai que l’opportunité de mettre dans le bain de la compétition du football sénior hommes des femmes arbitres pouvait être engagée dès l’entame du championnat, il n’en demeure pas moins que les chances restent grandes de les voir à l’œuvre vers la fin de cet exercice avec la décantation attendue pour éviter plus de pression à des femmes arbitres qui sont totalement prêtes aux nobles propres missions, à la seule condition de les tenir très loin des compromissions et autres soumissions…
Bonne fête à toutes les femmes et particulièrement aux respectables et honorables femmes arbitres.