Des enseignants-chercheurs s’étaient attelés à débattre, mardi dernier, des dispositifs d’accès à l’information scientifique, technique et archivistique à l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’équipe de recherche du projet PRFU à la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Cette rencontre, qui a eu lieu à l’auditorium du campus de Tamda, s’est articulée sur l’évaluation et les perspectives de développement, notamment à l’ère de la digitalisation qui a imposé de nombreuses mutations dans les différentes étapes ayant trait à la recherche documentaire. C’est ainsi que le président de cette rencontre, Dr Hakim Benoumelghar, maître de conférences dans la même faculté, a souligné que «la communauté scientifique est confrontée, entre autres, au problème d’accès à l’information scientifique, technique et archivistique pour mener à terme ses projets de recherche».
Le professeur Aissa Mehadjbi et le docteur Ahmed Dai de l’université Alger 3, ont présenté une étude descriptive et analytique sur la stratégie d’utilisation des outils et moyens de recherche d’information dans les centres d’archives. Intervenant dans le même ordre d’idées, Ferouz Medjmadj et Rachid Grazem de l’université de Béjaïa ont mis en relief les étapes de recherche documentaire. Ils ont, en effet, abordé la pertinence des résultats et le positionnement par rapport au paradigme de la recherche. Il s’agit, ont-ils expliqué, de repérer et exploiter un document contenant de l’information scientifique et technique.
Par ailleurs, le professeur Messaouda Larit de l’UMMTO a évoqué les types de ressources et références en littérature et sciences humaines précisant, en outre, que «ces ressources peuvent inclure des sources primaires, secondaires, des sources tertiaires et du matériel multimédia». «Lors de la recherche ou de l’écriture en littérature et en sciences humaines, il est essentiel d’utiliser une combinaison de ces types de ressources pour garantir la profondeur, l’exactitude et la crédibilité. Il est également important d’évaluer et d’analyser de manière critique les sources pour déterminer leur fiabilité, leur pertinence et leur autorité scientifique», a-t-elle ajouté.
Le travail des bibliothécaires a été également au menu de cette journée, notamment avec la communication de Karima Amrouche, doctorante, qui a évoqué le rôle de ces intervenants dans l’accès à l’information scientifique et technique. Durant les débats, Sadjia Hakem, directrice de la bibliothèque centrale universitaire de Tizi Ouzou, est revenue sur la problématique du statut des bibliothécaires qui n’a pas connu de mise à jour depuis longtemps. Et pourtant, a-t-elle déclaré, la nécessité de revoir l’organigramme de cette frange de fonctionnaires s’impose d’elle-même, surtout avec les nouvelles méthodes de travail basées sur la numérisation. La formation continue du personnel en question s’avère nécessaire, a-t-elle ajouté.
«De nouvelles fonctions sont apparues dans les bibliothèques universitaires à l’ère du numérique, ce qui exige l’accompagnement de ces changements par des mesures en faveur de la révision de l’organigramme des BU. Les critères de promotion des bibliothécaires doivent aussi être révisés afin de permettre l’accès aux postes supérieurs et à celui de conservateur de la bibliothèque universitaire dont les conditions sont excessives», a-t-elle estimé.