L’unité Belloua du Centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou a abrité, jeudi, une journée de sensibilisation sur la sclérose en plaques. L’objectif de cette manifestation scientifique est d’informer, diagnostiquer la pathologie et accompagner les patients atteints de cette maladie.
Cette rencontre a été organisée en collaboration avec la Fédération algérienne des patients qui souffrent de la sclérose en plaques. Elle a eu lieu au niveau de l’amphithéâtre du bloc pédagogique de cette infrastructure de santé où des praticiens, des malades et adhérents d’associations se sont réunis pour échanger et informer sur les enjeux du diagnostic et de la prise en charge effective de la maladie. Lors des interventions de participants, le professeur Smaïl Daoudi, spécialiste en neurologie, a mis l’accent sur les symptômes et les manifestations de la sclérose en plaques. «Cette maladie auto-immune affecte le système nerveux central, provoquant divers troubles sensoriels et moteurs.
Parmi les symptômes, on retrouve : fatigue intense, troubles de la vision (atteinte des nerfs optiques pouvant aller jusqu’à la cécité)», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Il y a aussi l’engourdissement et picotements dans les membres, troubles de l’équilibre et de la coordination, difficultés de concentration et pertes de mémoire ainsi que la faiblesse musculaire et spasmes sur le plan clinique et neurologique.»
Le même médecin a insisté sur l’importance du diagnostic précoce qui facilite, selon lui, une prise en charge efficace des patients. «Si la maladie est diagnostiquée à temps, on peut freiner son évolution tandis que quand elle progresse beaucoup, l’effet du traitement devient limité», a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le professeur Djamila Kadi, s’est focalisée, dans sa communication, essentiellement sur l’aspect prise en charge sur le plan couverture sociale. «Les personnes atteintes de sclérose en plaques peuvent bénéficier de la carte Chifa et d’une carte de handicapé, même si elles n’ont pas de couverture sociale. Elles peuvent avoir une carte dr handicapé, selon le degré de la maladie», a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, à la même occasion, des malades ont fait des témoignages poignants sur leur vie quotidienne. Mme Mazari, présidente de la Fédération algérienne des patients qui souffrent de la sclérose en plaques, a raconté comment elle a vécu les premiers moments de sa maladie qui lui a fait perdre la vue. Dans son témoignage, elle a mis en relief l’importance d’un soutien psychologique en pareilles circonstances. Notons enfin que, selon les participants à cet événement, 42 maladies chroniques, dont la sclérose en plaques, sont reconnues parmi les pathologies ouvrant droit à une carte d’handicapé. Y. H. et R. H.