La Journée de la Méditerranée, célébrée le 28 novembre, a été marquée à Alger par une journée d’étude dédiée à la préservation de la biodiversité marine.
Sous le thème «Vers une Méditerranée durable : préserver la biodiversité marine pour les générations futures», cette rencontre, organisée au Musée public national maritime, a rassemblé des experts, des professionnels et des acteurs associatifs autour des enjeux de la pêche durable. Mohamed Haouchine, expert en pêche et aquaculture pour le Programme économie bleue, a plaidé pour une gestion globale des ressources marines reposant sur une évaluation continue des stocks de la Méditerranée.
Selon lui, l’obtention de données actualisées sur la biologie et la reproduction des espèces est essentielle pour élaborer des plans de gestion adaptés. Il a également souligné le rôle crucial d'une pêche responsable pour permettre la régénération des stocks, en lien direct avec les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
Kada Messabih, vice-président de la chambre de la pêche d’Oran, a mis l’accent sur les bonnes pratiques dans la pêche, comme l’utilisation de techniques sélectives réduisant les prises accidentelles et préservant les écosystèmes. Il a aussi insisté sur l’importance de respecter les quotas et les tailles minimales de capture, ainsi que sur l’interdiction du chalutage de fond, particulièrement destructeur. Nadjia Seghir, cadre au ministère de l’Agriculture, a détaillé les initiatives visant à promouvoir une pêche durable, notamment le soutien aux pêcheurs lors des périodes de repos biologique.
Elle a aussi mis en lumière les efforts pour sensibiliser les professionnels de la mer à la préservation des ressources maritimes.Les associations, pour leur part, ont partagé leurs initiatives telles que le nettoyage des littoraux et l’installation de récifs artificiels, en collaboration avec les pouvoirs publics. Elles ont également évoqué l’usage des technologies modernes pour protéger la biodiversité et l’importance des partenariats internationaux dans ce domaine.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Programme économie bleue, pêche et aquaculture, financé par l’Union européenne et coordonné avec le ministère de l’Agriculture. Ce programme vise à renforcer la résilience des communautés côtières et à soutenir la création d’emplois dans les secteurs liés à l’économie bleue.