La santé de la mère et de l’enfant est le thème choisi cette année pour la célébration de la Journée arabe de la santé le 4 septembre, instituée par le Conseil des ministres arabes de la Santé de la Ligue des Etats arabes lors de la 49e session tenue au Caire en mars 2018.
Cette célébration a un double objectif, notamment la mise en œuvre de la résolution et l’occasion pour faire le point sur la stratégie nationale de la santé maternelle infantile en Algérie et au niveau international. Ainsi, la célébration de cette journée est d’une «extrême importance» pour le Pr Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, qui a présidé les travaux de la journée d’étude à laquelle ont pris part des représentants des organisations de l’ONU et des ambassadeurs des pays arabes accrédités en Algérie. Il a indiqué que cet événement «assurera sans aucun doute des opportunités de coopération et de transfert de connaissances et d’expériences outre l’échange des bonnes pratiques en matière de santé entre les pays membres en réponse aux préoccupations de leurs citoyens». Le ministre de la Santé a souligné que cette journée est l’occasion de mettre en évidence les domaines ayant enregistré des progrès et ceux nécessitant davantage d’efforts pour l’amélioration de la situation sanitaire des populations du monde arabe.
«Cette célébration constitue une opportunité pour la mobilisation de tous les acteurs des entreprises publiques et privées, médias, associations et autres en vue de relever les défis auxquels font face les pays arabes tout en investissant, davantage dans l’amélioration de la santé maternelle à l’image des autres domaines», a t-il déclaré. Et d’appeler les Etats membres à investir davantage dans les systèmes de santé, à renforcer la couverture sanitaire globale et à développer les capacités et la collecte de données.
La santé de la mère et de l’enfant en Algérie figure, selon lui, parmi les priorités. «Celle-ci a bénéficié de plusieurs investissements, notamment de structures spécialisées et d’équipements, de nombreux programmes, dont celui de prise en charge de la femme enceinte, le plan national d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, le plan de réduction de la mortalité infantile et autres programmes appuyés par des législations adéquates qui ont permis de réaliser de grands progrès en la matière», a-t-il ajouté. Une politique qui sera davantage renforcée à travers un nouveau projet en préparation pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, a déclaré le Pr Lyes Rahal, directeur général des services de santé et de la réforme hospitalière, qui est revenu sur l'organisation des soins. Il estime que des progrès et des efforts pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant ont été enregistrés.
Pour étayer ses propos, le Pr Rahal signale qu’en termes d’infrastructures, de nombreuses structures mère et enfant, des services d’accouchement dans les établissements hospitaliers et de proximités ont été équipées pour une meilleure prise en charge de la mère et de l’enfant. Il signale que sur un million de naissances enregistrées en 2021, «un quart des accouchements a été pris en charge dans des cliniques privées» dans le cadre du conventionnement avec les caisses de la Sécurité sociale. Quant à la mortalité maternelle et infantile, le Pr Rahal se félicite du recul des taux enregistrés les dernières années. «La mortalité maternelle a baissé de 57,7 cas de décès pour 100 000 naissances vivantes en 2016 à 48,5 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2019». Quant à la mortalité infantile, concernant la santé de l’enfant, le taux de mortalité des enfants de moins d’un an a reculé de près de 4 points, passant de 22,3 cas de décès pour 1000 naissances vivantes en 2015, à 18,9 cas pour 1000 naissances vivantes en 2020, a-t-il ajouté. Il conclut en appelant à la mobilisation de tous pour relever les nouveaux défis.