Il était le doyen des artistes-peintres à Jijel. Bachir Arzim a été ravi aux siens, et a été inhumé, mercredi dernier, au cimetière Sidi Ahmed Amokrane de Jijel. Il avait 88 ans.
Né à Jijel en 1934, il a été attiré par le dessin alors qu’il était encore très jeune. Ce penchant finira, avec le temps, par l’arrimer à une carrière d’artiste-peintre. Ainsi, en 1965, il réalise un tableau représentant la ville de Jijel en 1854 et continuera à produire des œuvres en s’inspirant de l’histoire de la ville et des dures années de la Guerre de libération. À ce propos, il ne manquera pas de remonter le temps pour figer sur la toile des œuvres comme L’attaque du Duc de Beaufort en 1664, L’attaque de Sidi Fredj en 1930 ou encore L’attaque de l’Émir Abdelkader.
En 1979, après avoir participé à la semaine culturelle à Jijel, il est sélectionné pour participer à l’exposition organisée en 1980 à Constantine où il reçût le premier prix. C’est au cours des années 1980 qu’il commence à intégrer dans ses tableaux le liège, un produit ayant fait le succès de certains artistes qui l’utilisent notamment pour la confection de modèles réduits de bateaux ou encore pour réaliser des rivages rocheux qui sont par la suite collés aux tableaux de peinture.
Avec l’introduction de cette écorce du chêne-liège, il excellera dans la représentation des sites touristiques de la région comme Dar El Oued (Grottes merveilleuses) ou encore la sentinelle de Ras El Afia (le Grand phare). Reconnu dans sa ville natale et dans le monde artistique, l’autodidacte a voué une bonne partie de sa vie à cet art.