La zone humide Beni Belaïd, dans la commune Kheiri Oued Adjoul (30 km au sud-est de Jijel), classée mondialement dans le cadre de la Convention Ramsar, est l’une des régions les plus importantes de la wilaya compte tenu de son utilité dans la préservation de l’équilibre écologique et de la diversité biologique, a-t-on appris auprès du parc national de Taza. «La zone guide Beni Belaid, qui s’étend sur près de 600 hectares, constitue l’une des plus importantes zones humides de la région car disposant de plantes, d’animaux et d’oiseaux quasi inexistants ailleurs», a indiqué à l’APS la directrice du parc national Taza, Lilya Boudouhane, en marge d’une cérémonie organisée à l’occasion de la Journée internationale des zones humides coïncidant avec le 2 février de chaque année. En plus de sa diversité biologique, cette zone est caractérisée par son lac d’une superficie de près de six hectares faisant d’elle une destination privilégiée pour les familles et les citoyens en quête de calme et de distraction, a souligné la responsable du parc de Taza, ajoutant que la région est comme une mosaïque où sont juxtaposés des tableaux et images féeriques de Dame nature. La wilaya de Jijel compte plus de 40 zones humides disséminées sur son territoire, a fait savoir la même responsable, précisant qu’il s’agit de lacs, barrages et plans d’eau en plus de vallées, lacs, marais et forêts disposant de plantes luxuriantes, d’oiseaux et d’animaux d’espèces rares. Il existe des barrages et plans d’eau comme El Agram (commune de Kaous), Iraguène (commune Iraguène Souici), Kissir à El Aouana en plus des bouches des vallées de Djendjen, Ennil, Ziama et Bab El Oued, les deux régions Ghedir El Mordj (Taher) et Ghedir Beni Hamza à El Guenar Nechfi et le lac Merigha à El Aouana ayant la double fonction de créer l’équilibre écologique et la contribution à l’adaptation du climat, a fait savoir Mme Boudouhane. Selon la même responsable, en plus du rôle écologique assumé par ces zones humides, elles (les zones humides) sont en mesure de constituer une source pour la création de la richesse, notamment du point de vue touristique, à savoir le tourisme d’exploration, car contenant des plantes, animaux et oiseaux rares et internationaux suscitant la curiosité des touristes. La directrice du parc national de Taza a indiqué que ces zones humides reçoivent des oiseaux migrateurs des quatre coins du monde, notamment durant la saison hivernale. A cette occasion, le parc a programmé une visite d’exploration au profit des élèves des écoles au lac Merigha, à El Aouana, pour observer les oiseaux aquatiques et migrateurs et organisé également une sortie au barrage Iraguène et à la plage Taza avec l’utilisation des moyens d’observation des oiseaux, en plus de concours de dessins et d’activités de distraction et pédagogique.