L’Algérie a clôturé sa participation aux 17es Jeux paralympiques de Paris-2024, avec une moisson de 11 consécrations (6 en or et cinq en bronze), la plaçant en tête au niveau arabe et africain et à une honorable 25e place mondiale sur 186 pays, au tableau final des médailles.
Les joutes paralympiques de Paris ont été dominées par la Chine avec un total de 220 médailles dont 94 or), suivi de l’Angleterre (124 dont 49 or). «Je suis comblé par cette performance et ce nombre de médailles. Remporter autant de consécrations, surtout en vermeil, n’était pas une chose facile. Cela dénote du travail très intense que les différents entraîneurs ont effectué, mais aussi des sacrifices qu’ils ont consentis avec leurs athlètes pour arriver à ce niveau», a déclaré le chef de mission et président de la Fédération algérienne handisport (FAH), Sid Ahmed Elasri, en dressant un bilan de cette participation.
La performance de l’Algérie aux JP-2024 égale en médailles d’or celle enregistrée lors des Jeux d’Athènes en 2004. Athmani Skander Djamil (100m et 400m/T13), Safia Djelal (poids/F57), Nassima Saifi (disque/F57), Abdelkader Boualer en judo (-60kg,/J1) et Brahim Guendouz (para-canoé au 200m (KL3), sont les médaillés d’or. «Sincèrement, je m’attendais à plus de médailles d’or, car certains de nos athlètes ont raté des médailles assurées, peut-être par manque d’expérience ou par malchance, mais ils ne sont pas à blâmer dans un rendez-vous relevé», a expliqué Elasri.
Pour le chef de mission, de toutes les médailles d’or remportées, celles d’Abdelkader Bouamer en para-judo et Brahim Guendouz étaient une surprise pour toute la délégation. «Vraiment, les vermeils de ces deux athlètes ont une saveur particulière. Bouamer a réussi en l’espace d’une année à s’imposer et montrer un potentiel énorme face à des adversaires plus expérimentés», a souligné Sid Ahmed Elasri.
Alors que pour celle de Guendouz, «elle est tout simplement historique et a été gagné dans un jour aussi historique en Algérie, coïncidant avec les élections présidentielles. Nous sommes comblés», s’est-il réjoui, relevant le sérieux de cet athlète dans un sport peu connu en Algérie.
Le point positif, cette fois-ci, selon Elasri, est que les athlètes ont bénéficié des meilleurs moyens mis à leur disposition par l’Etat algérien, ainsi que le travail effectué par l’ensemble des entraîneurs et membres de la délégation pour Paris qui ont pu tant bien que mal, à mettre à l’aise les athlètes, avant et pendant ces JP-2024.
De son côté, le directeur technique nationale, Salim Boutebcha a valorisé les performances des athlètes paralympiques algériens qui ont permis à l’Algérie de reprendre sa place dans le Top 30 paralympique. «Une 25e position au classement final des médailles sur 85 pays classés et 186 engagés devrait permettre au handisport algérien de retrouver ses repères et d’envisager une relance réelle, touchant d’autres disciplines, surtout qu’à Paris, les quatre disciplines engagées ont été médaillées (para-athlétisme, para-judo, para-powerlifting et para-canoë», a estimé Boutebcha.
Les médaillés algériens aux JP-2024 à Paris
Médaillés d’or
Athmani Skander Djamil (100m et 400m/T13)
Safia Djelal (poids/F57)
Nassima Saifi (disque/F57)
Abdelkader Boualer (para-judo: -60kg/J1)
Brahim Guendouz (para-canoé au 200m (KL3)
Médaillés de bronze
Nassima Saifi (poids/F57)
Ahmed Mehideb (Club/F32)
Hamri Lynda (longueur/F12)
Ouldkouider Ishak (para-judo : -60kg/J2)
Hocine Bettir (para-powelifting) : 65kg.