L’Algérie a étoffé sa moisson de médailles aux 17es Jeux paralympiques-2024, par cinq autres médailles dont trois en or, lors des compétitions disputées jeudi jusqu’à une heure tardive pour le compte de la 7e journée, en para-athlétisme, para-judo et para-powerlifting.
La récolte des athlètes algériens a débuté au stade de France à Saint Denis, par le sprinteur Athmani Skander Djamil qui a été maitre de l’épreuve du 400 m, classe T13 au niveau international. Le natif de Constantine a conservé son titre paralympique, remportant l’épreuve en 47.43.
«Aujourd’hui (hier jeudi), j’ai réussi mes objectifs que j’ai tracés avec mon coach pour ces joutes. C’est vrai que je ne suis pas du tout satisfait de mon temps (47’’43), mais je retiens surtout que j’ai fait retentir à deux reprises l’hymne national ici à Paris, c’est l’essentiel et que j’ai donné de la joie aux Algériens ici et chez moi», a déclaré le double champion paralympique sur le 400m et le 100m.
La confirmation de Skander Djamil a été suivie par celle de la lanceuse Safia Djelal qui a également conservé son titre paralympique au concours du poids (F57). Djelal a survolé son concours, remporté par un jet mesuré à 11,56 mètres (nouveau record paralympique, l’ancien qu’elle détenait était de 11,26 m), au moment où sa compatriote Nassima Saifi s’est adjugée la médaille de bronze avec un jet à 10m74, après le vermeil du lancer du disque.
En para-judo, deux médailles sont venus s’ajouter à la moisson de l’Algérie aux JP-2024. La première était en vermeil grâce au combattant, Abdelkader Bouamer (-60kg, J1) qui s’est imposé en finale face à l’Iranien Banitaba Khoram Abadi Seyed Meysam (1-0), disputée à l’Aréna Champs-de-Mars. «Dieu merci, je suis champion paralympique. Lors des premiers tours, j’ai hérité d’une poule moyennement équilibrée contre des athlètes que je connais bien, et j’ai géré mon parcours combat après combat, jusqu’en finale face à un Iranien que je découvre à l’occasion, et j’ai réussi à le battre. Pour mes premiers jeux je réalise l’or, c’est extraordinaire pour moi et le para-judo algérien», a indiqué Bouamer, juste après son sacre. Et d’ajouter : «Je dédie mon titre à mon entraineur, ma famille et tous ceux qui ont cru en mes potentialités. Comme je remercie les responsables de la fédération qui m’ont donné la chance d’être ici aujourd’hui, et évidemment aux responsables du sport algérien qui n’ont pas lésiné sur les moyens».
Quelques minutes plus tard, son compatriote Ishak Ouldkouider a, pour sa part, arraché la médaille de bronze pour sa seconde participation aux JP, après la 7e place de la dernière édition. Ouldkouider a remporté sa médaille dans la catégorie des (-60 kg, J2), en s’imposant par “Ippon” face au Brésilien Thiego Marquez Da Silva (10-00). Après son sacre mérité, Ouldkouider a expliqué qu’il voulait réaliser quelque chose de meilleur, attestant que c’était dans ses cordes. La récolte de l’Algérie en médaille s’est achevée par le bronze du para-powerlifteur, Hocine Bettir, qui était à la hauteur des espoirs de toute une délégation et surtout de son coach, Mohamed Salaheddine Benatta.
Bettir Hocine a remporté sa médaille dans la catégorie des (65 kg), en soulevant une barre à 209 kg à sa troisième tentative à la salle de l’Aréna la Chapelle. Le sociétaire de l’AS Emir Abdelkader (Mascara) a décroché à cette occasion sa deuxième médaille de bronze aux JP, après celle obtenue en 2021 à Tokyo.
Après sept journées de compétition, l’Algérie avec un total de 9 médailles (5 or et 5 bronze) pointe à la 21e position au tableau provisoire.