La récente annonce par Valérie Pécresse de la tarification spéciale des transports en Île-de-France pendant les Jeux olympiques 2024, avec un ticket de métro à 4 euros et un passe quotidien «Paris 2024» à 16 euros, suscite une vive réaction tant sur les réseaux sociaux que parmi les personnalités politiques.
Des critiques émergent, accusant cette tarification de ne pas être en accord avec l'idée d'accessibilité des transports en commun, initialement prévue dans le dossier de candidature de Paris 2024 qui envisageait la gratuité des transports pour les détenteurs de billets pendant la période des Jeux.
Les réactions sur les réseaux sociaux, notamment de personnalités politiques de gauche, soulignent le caractère controversé de cette tarification, qualifiée de «greenwashing» et de «privatisation programmée». Des accusations de privilégier les élites et d'aller à l'encontre de l'engagement initial en faveur de la gratuité des transports pour les spectateurs des Jeux olympiques sont formulées.
Île-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports en commun, se défend en affirmant n'avoir jamais promis la gratuité des transports pour les porteurs de billets. Selon IDFM, Paris 2024 aurait renoncé à cette gratuité en décembre 2022 pour optimiser le budget des Jeux et faire face aux surcoûts imprévus. Les organisateurs des Jeux soutiennent que la gratuité des transports ne susciterait pas de changement de comportement significatif chez les détenteurs de billets, car les transports en commun seront le moyen de déplacement le plus adapté pendant la période des Jeux.
La tarification spéciale est également justifiée par le renforcement de l'offre de transports de 15% pendant les Jeux, et IDFM estime le surcoût lié à cette augmentation à 200 millions d'euros. Pour atténuer les répercussions, IDFM souligne que les abonnés mensuels, annuels, Imagine’R et les seniors ne seront pas affectés par cette hausse, et elle recommande aux usagers occasionnels d'anticiper en souscrivant au contrat Liberté+ ou en achetant des tickets à l'avance.
Les associations d'usagers des transports franciliens adoptent des positions plus nuancées, soulignant la nécessité de financer l'offre supplémentaire pendant les Jeux tout en exprimant des préoccupations concernant la durée de la tarification spéciale et son impact sur certains groupes d'usagers. Le débat sur les coûts des JO pour les spectateurs est ainsi devenu un sujet de discussion animé, avec des appels à la pédagogie de la part des organisateurs pour expliquer la réalité des changements tarifaires.