L’Algérie participera avec 46 athlètes dans 15 disciplines aux Jeux olympiques de Paris, qui s’ouvrent du vendredi 26 juillet jusqu’au 11 août 2024. Pour toutes les nations, les Jeux olympiques d’été sont le miroir qui renvoie l’état et la santé du sport de chaque pays. C’est un rendez-vous planétaire qu’attendent tous les athlètes pour s’illustrer et entrer au panthéon de l’histoire du sport.
Participer aux Jeux olympiques représente 4 ans et plus de travail et d’efforts pour les athlètes, de recherches, de planification de la part des coachs et techniciens. Les responsables fédéraux savent parfaitement ce que représente pour eux la moisson, ou pas, de médailles. Les programmes de préparation et de suivi des athlètes pendant 4 ans ne sont pas une partie de plaisir. Le résultat final impactera l’avenir des dirigeants de fédérations et aussi des entraîneurs. Les Jeux olympiques sont le moment de vérité que redoutent tous les acteurs.
En Algérie, il y a une tendance immuable depuis la nuit des temps. C’est le Comité olympique, et lui seul, qui est jugé à l’aune des résultats d’athlètes préparés par les clubs et les fédérations. Les missions du Comité olympique sont précises. Rappeler aux fédérations les minimas et conditions de qualification fixés par le Comité olympique international (CIO). Accompagner les fédérations (matériellement, prendre en charge partiellement ou totalement la préparation des athlètes, mettre en oeuvre les principes de la solidarité olympique...).
Le reste, le choix des athlètes, les programmes de préparation, les compétitions nationales d’où émergeront les plus méritants relève des compétences et prérogatives des fédérations. Comme toujours, l’athlétisme demeure la discipline-reine de ce plus grand rendez-vous planétaire du sport.
Les médaillés potentiels, et d’autres bien sûr, sont recensés dans cette discipline qui a toujours fait office d’arbre qui cache la forêt. 2024 n’échappera pas à la règle. Djamel Sedjati (800 m), Slimane Moula (800 m), Mohamed Taher Yasser Triki (triple saut), Mohamed Ali Gouaned (800 m)... sont des athlètes sur lesquels reposent beaucoup d’espoirs de médailles. La boxe avec 5 athlètes peut nous valoir des médailles, surtout avec Imane Khellif.
Les athlètes en luttes associées seront confrontés à une rude concurrence. Leurs performances dépendront en grande partie de leur niveau de forme le jour J. La boxe, la natation et l’escrime auront-elles des médaillés ? Difficile de le savoir. Le judo qui a donné, jadis, de grandes satisfactions, continue sa traversée du desert. La discipline sera représentée par 3 athlètes seulement.
Faut-il attendre monts et merveilles de la participation de nos athlètes aux Jeux olympiques de Paris ? Bien sûr que non vu l’état général du sport algérien embourbé danns des problèmes de personnes, d’égo, d’absence de stratégies efficientes, souvent de compétences encore et toujours marginalisées. Pour fixer des objectifs à la hausse, il faut d’abord planifier sur le long terme. Souvent, les Jeux olympiques sont l’apothéose d’une carrière d’athlète. Ailleurs, ils planifient déjà pour les deux prochaines olympiades.
Chez nous, on va passer beaucoup de temps à faire le procès des uns et des autres parceque les résultats n’auront pas été à la hauteur de nos rêves et espoirs. Pour le sport algérien, l’après-Olympiades est un éternel recommencement.