Jean Castex, une expulsion avant de quitter Matignon

24/05/2022 mis à jour: 07:22
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L’expulsion le 3 mai de Fettah Malki vers l’Algérie est un des derniers actes pour lequel l’ancien Premier ministre, Jean Castex, a œuvré. Selon le quotidien L’Opinion, il se serait investi : «‘J’en avais fait un sujet personnel’, confiait-il quelques jours avant son départ de Matignon. 

Le 10 mars, le chef de l’Etat avait participé à une cérémonie en hommage aux victimes de ces tueries. Pour l’ancien Premier ministre, c’était une question de principe. Jusqu’à présent, l’Algérie refusait de reprendre Fettah Malki, malgré la pression exercée par Paris : à l’automne dernier, le gouvernement Castex avait décidé de restreindre les visas octroyés à ce pays (comme à la Tunisie, au Maroc...), qui refuse la plupart du temps de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour de ses ressortissants expulsés par la France», écrit le journal de la droite libérale.

Le rédacteur affirme que Jean Castex s’est notamment entretenu ce printemps avec son homologue algérien de ce dossier, «lui expliquant à quel point cette situation était inacceptable».

Condamné à DIX ANS DE PRISON POUR SON APPUI LOGISTIQUE à MERAH
L’Algérie a donné son accord treize jours avant son départ de Matignon : «‘Ils l’ont repris !’», se félicitait-il.

Fettah  Malki avait été jugé pour complicité avec Mohammed Merah, auteur en 2012 de trois attaques terroristes à Toulouse et Montauban, qui avaient fait sept victimes (trois militaires et trois enfants scolarisés dans une école juive, ainsi qu’un enseignant). 

Incarcéré depuis 2013, la cour d’assises spéciale de Paris l’avait condamné en 2019 à dix ans de prison pour avoir fourni un pistolet-mitrailleur et un gilet pare-balles à Merah. 

Le ministre de l’Intérieur avait décidé de l’expulser pour «trouble à l’ordre public» quelques jours avant la fin de l’exécution de sa peine de prison - huit années sur dix. 

Libéré et mis sous contrôle judiciaire, il avait de nouveau été interpellé en novembre 2021 et transféré dans un centre de rétention pour n’avoir pas respecté les conditions imposées par son contrôle alors qu’il était sous le coup de sa procédure d’expulsion, précise le journal, procédure qu’il avait contesté et qui avait été retardée parce qu’il avait été atteint du Covid-19.

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