Sept personnes ont perdu la vie dans les inondations et glissements de terrain qui ont frappé le centre du Japon ces deux derniers jours, ont rapporté les médias locaux lundi, citant les autorités. Le département d'Ishikawa, déjà durement touché par un séisme le 1er janvier, a été particulièrement affecté. Au Japon, le terme « arrêt cardio-vasculaire » est utilisé pour désigner des personnes décédées dont la mort n’a pas encore été officiellement constatée par un médecin. Les secours sont toujours à la recherche de disparus à la suite de ces fortes précipitations.
Tout au long du week-end, de nombreuses rivières ont débordé, provoquant des dégâts majeurs dans des zones déjà fragilisées par le séisme de janvier, qui avait causé au moins 374 décès. L'agence météorologique japonaise (JMA) a qualifié ces précipitations de « pluies diluviennes d'une ampleur sans précédent », enregistrant plus de 540 mm de pluie à Wajima entre samedi et dimanche, un record depuis le début des relevés en 1976.
Les autorités locales d'Ishikawa, située sur la côte de la Mer du Japon, avaient ordonné l’évacuation de 110.000 personnes, tandis que la JMA émettait une alerte maximale pour la région. Les inondations ont submergé de nombreux bâtiments, des glissements de terrain ont bloqué des routes, et environ 6200 foyers ont été privés d’électricité. De plus, 1700 foyers n'avaient plus accès à l'eau courante. Akemi Yamashita, une habitante de Wajima, a décrit la montée rapide des eaux : « En l'espace d'une trentaine de minutes, l'eau a envahi la rue et a rapidement atteint la moitié de la hauteur de ma voiture. »
Ces inondations ont frappé des zones déjà touchées par le tremblement de terre de magnitude 7,5 en janvier, notamment huit centres de logements temporaires à Wajima et Suzu, où résident encore les victimes du séisme. L'armée a été déployée pour prêter main-forte dans cette région rurale. Le Japon a connu des précipitations records ces dernières années, provoquant des inondations et des glissements de terrain mortels. Les experts attribuent l'augmentation de ces phénomènes au changement climatique, qui rend ces événements plus fréquents, intenses et imprévisibles.