Israël compte poursuivre son agression : Le Liban dans l’engrenage de la guerre

01/10/2024 mis à jour: 00:22
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Après plusieurs bombardements ces derniers jours sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, une frappe a visé hier un immeuble du centre de la capitale, pour la première fois en un an d’escalade militaire

e mouvement du Hezbollah libanais choisira un successeur à Hassan Nasrallah, tué vendredi dans un bombardement israélien, «à la première occasion», a déclaré hier dans un discours télévisé son numéro deux, Naïm Qassem. Et malgré une intense campagne de frappes aériennes menée depuis une semaine par Israël et la mort de plusieurs chefs du mouvement, il a affirmé que le Hezbollah est «prêt» à repousser une offensive terrestre israélienne. 

Il a ajouté que le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, poursuivra sa lutte contre Israël «en soutien à Ghaza», où l’armée d’occupation israélienne massacre la population depuis le 7 octobre dernier. Il a affirmé que Nasrallah a été tué en compagnie de quatre personnes, démentant la mort d’une vingtaine de membres du Hezbollah annoncée par Israël. Il n’a pas précisé quand le successeur du mouvement serait désigné. Néanmoins, un nom circule pour prendre le relais : il s’agit du  cousin du seyyed, Hachem Safieddine, chef du conseil exécutif du Hezbollah, deuxième poste de direction du mouvement, il aurait survécu jusqu’à présent aux attaques. Il siège aussi au Conseil du jihad, qui gère les opérations militaires du groupe. 

Signe que Tel-Aviv est dans une logique d’escalade, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué devant des soldats que l’élimination du chef du Hezbollah libanais constitue une «étape importante» mais «pas la dernière». «Nous emploierons toutes les capacités dont nous disposons, et si quelqu’un dans l’autre camp n’a pas compris ce que ces capacités impliquent, nous voulons dire toutes les capacités, et vous faites partie de cet effort», a-t-il observé selon un communiqué de l’armée. 

De son côté, le Hamas a annoncé que son chef au Liban, Fatah Charif Abou Al Amine, a été tué hier dans une frappe dans le camp de réfugiés palestiniens d’Al Bass, dans le sud du pays. Entre-temps, les frappes israéliennes se sont poursuivies hier contre les villes libanaises.

Après plusieurs bombardements ces derniers jours sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, une frappe a visé hier un immeuble du centre de la capitale, pour la première fois en un an d’escalade militaire. 
 

Un futur d’incertitudes

Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), une organisation palestinienne laïque de gauche, a annoncé la mort de trois de ses membres. De son côté, l’armée israélienne a affirmé avoir «éliminé», lors d’une frappe aérienne nocturne au Liban, deux commandants du FPLP. Selon une source de sécurité libanaise, «au moins quatre personnes ont été tuées dans une frappe de drone israélienne visant un appartement appartenant à la Jamaa Islamiya», un groupe islamiste libanais qui appuie le Hezbollah dans ses opérations menées depuis le Liban sur le nord d’Israël «en soutien» au Hamas. Cette frappe a visé un immeuble du quartier de Cola, dont un étage a été détruit. Au total, plus de 1000 personnes ont été tuées au Liban depuis la mi-septembre, selon les autorités. Le Premier ministre, Najib Mikati, a affirmé que près d’un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les bombardements aveugles israéliens, soit le plus grand déplacement de population de l’histoire du pays, selon lui. 

Pour sa part, la diplomatie iranienne a affirmé, hier, que la République islamique ne compte pas déployer des combattants au Liban et à Ghaza pour affronter Israël. «Les gouvernements du Liban et de Palestine ont la capacité et la puissance nécessaires pour faire face à l’agression du régime sioniste, et il n’est pas nécessaire de déployer des forces auxiliaires ou volontaires iraniennes», a dit le porte-parole de la diplomatie, Nasser Kanani, au cours de sa conférence de presse hebdomadaire. 

«Nous n’avons pas non plus reçu de demande et nous savons qu’ils n’ont pas besoin de l’aide de nos forces expéditionnaires», a-t-il ajouté. «Le régime sioniste usurpateur ne restera pas sans réprimande et punition pour les crimes qu’il a commis contre le peuple iranien, les forces de résistance (…), les citoyens et les militaires iraniens», a prévenu Nasser Kanani.  Amnay Idir

 

Quelque  100 000 personnes ont traversé la frontière vers la Syrie

Le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a annoncé, hier, que le nombre de personnes ayant traversé la frontière vers la Syrie depuis le Liban suite aux frappes aériennes sionistes avait atteint 100 000. «Le nombre de personnes ayant traversé la frontière vers la Syrie depuis le Liban pour fuir les frappes aériennes (sionistes) – des ressortissants libanais et syriens – a atteint 100 000», a précisé Grandi sur les réseaux sociaux, affirmant que «l’exode se poursuit». Grandi a noté que «des responsables du HCR étaient présents à quatre points de passage, aux côtés des autorités locales et du Croissant-Rouge syrien, pour soutenir ceux qui traversent la région».

 

 

UNICEF : «La situation est très difficile et les enfants en paient le prix»

Le porte-parole de l'Unicef Salim Owais a affirmé hier que la situation au Liban, théâtre d’une agression sioniste meurtrière, «est très difficile», notamment pour les enfants qui «paient le prix le plus élevé dans ces circonstances». Owais a souligné que l’organisation «est présente sur le terrain, que ce soit au Liban ou à Ghaza, et tente par toutes ses forces d’apporter son aide (...)». Selon le site officiel de l’Unicef, Owais a déclaré dans un communiqué de presse : «Dès les premiers jours (de l’agression sioniste), nous avons commencé à fournir des équipements essentiels qui représentaient environ 100 tonnes de matériel médical, et les produits de base sont distribués aux personnes déplacées». Il a en outre souligné que «les Nations unies appellent toujours à la nécessité de mettre fin aux conflits dans la région».  Concernant le processus éducatif dans la bande de Ghaza et au Liban, le porte-parole de l’Unicef a expliqué qu’«il y a plus de 600 000 enfants à Ghaza qui ont manqué une année d’école, et plus de 45 000 enfants qui ne sont pas inscrits en première année de leur école. Et au Liban aussi, un grand nombre de personnes ont arrêté leurs études à cause de la fermeture des écoles dans les circonstances actuelles». L’entité sioniste continue de bombarder le Liban depuis lundi dernier avec des frappes aériennes qui ont fait plus de 700 martyrs et près de 2200 blessés, selon le ministère libanais de la Santé, Firas Al Abyad, qui a précisé aussi que 1640 citoyens, dont 104 enfants et 194 femmes, sont tombés en martyrs depuis octobre 2023. Dans l’enclave palestinienne de Ghaza, plus de 41 000 Palestiniens sont tombés en martyrs, en majorité des enfants et des femmes, depuis le début de l’agression sioniste génocidaire le 7 octobre 2023.

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