Israël accusé de maximiser le nombre de victimes civiles : Plus de 100 morts dans l’attaque d’une école

11/08/2024 mis à jour: 19:19
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De nombreux enfants sont parmi les victimes du bombardement de l'école Al Tabaeen à Ghaza

Encore un effroyable massacre. L'attaque israélienne contre l'école Al Tabaeen, située dans le quartier d'El Daraj à Ghaza, a suscité une vague d’indignation et de condamnation internationale. Cette frappe aérienne, survenue au moment de la prière d'el fajr, a ciblé un refuge pour déplacés, faisant plus de 100 morts et des dizaines de blessés parmi les civils, y compris des enfants et des personnes âgées. 

Ce raid est décrit par plusieurs groupes palestiniens comme une «violation atroce des droits humains» et un «crime de guerre». La réaction de la résistance palestinienne a été rapide et virulente. La branche du Jihad islamique, selon des déclarations citées par le journal El Quds El Arabi, a accusé Israël de vouloir maximiser le nombre de victimes civiles, tandis que le Fatah a qualifié cette attaque de «pic de l’extrémisme et de l’atrocité» de la part de la gouvernement israélien. Pour ces mouvements, la destruction délibérée d’écoles abritant des déplacés est une indication claire d’une politique de génocide et d’extermination menée par Israël. 

La Direction démocratique a également pointé du doigt le soutien américain, affirmant que les Etats-Unis fournissent un «couvert» politique et militaire aux actions israéliennes. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile palestinienne à Ghaza, «après le bombardement israélien sur l’école Al Tabaeen à Ghaza, les corps des citoyens ont pris feu».

Selon les informations disponibles, trois missiles auraient frappé directement la salle de prière de l’école, où s’étaient réfugiés des civils déplacés. Les équipes de la Défense civile tentent de maîtriser l’incendie afin de récupérer les corps des martyrs et de secourir les blessés. «C’est un massacre épouvantable», a ajouté Bassal, décrivant la scène avec une grande émotion.

Des témoins sur place ont confirmé l’horreur de l’attaque, précisant que les corps des victimes étaient réduits en cendres, certains gisant dans la salle de prière, d’autres dispersés dans la cour de l’école sous l’impact des explosions. La situation reste extrêmement critique, alors que les efforts de secours se poursuivent dans des conditions particulièrement difficiles. 

Le directeur général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déploré «une autre journée d’horreur». «Une autre journée d’horreur à Ghaza», a écrit hier M. Lazzarini sur son compte sur la plateforme X. Et d’ajouter : «Il est temps que ces horreurs qui se déroulent sous nos yeux prennent fin. Nous ne pouvons pas laisser l’insupportable devenir une norme.» «Plus cela se répète, plus nous perdons notre humanité collective», a-t-il prévenu. Le mouvement du Jihad islamique a déclaré hier que «le choix de l’occupation israélienne de l’heure de la prière confirme son intention de faire un maximum de victimes». 

«Crime accompli avec des missiles américains»

Le mouvement a également souligné, dans une déclaration rapportée par l’agence de presse palestinienne Wafa, que «les prétextes avancés par l’armée d’occupation nazie pour détruire les écoles sont les mêmes que ceux utilisés auparavant pour détruire les hôpitaux, et qui se sont avérés être mensongers».

 Depuis le début de la guerre, les écoles ont été des cibles récurrentes. En une semaine, six établissements abritant des déplacés ont été bombardés, engendrant un bilan tragique de nombreuses victimes et de blessés. Le 4 août, par exemple, l’attaque contre les écoles Al Nasr et Hassan Salameh dans le quartier Al Nasser a tué 30 Palestiniens, dont 80% étaient des enfants. Le jour précédent, une frappe sur l’école Hamama a causé la mort de 16 personnes et blessé d’autres. Les critiques affirment que ces attaques ne sont pas seulement des actes de guerre, mais des efforts systématiques pour détruire les infrastructures de soutien aux civils et augmenter la souffrance humanitaire. Ils soulignent que la politique israélienne, appuyée par le soutien américain, vise à éroder la résilience palestinienne en intensifiant la violence contre les populations civiles.

Le mouvement Fatah a déclaré : «Le massacre sanglant perpétré par l’occupation dans l’école représente le summum du terrorisme et de la criminalité du gouvernement fasciste de l’occupation.»  Dans un communiqué, il a ajouté que «ce gouvernement confirme, par ces massacres, sans laisser place au doute, son intention d’exterminer notre peuple par une politique de meurtres accumulés et de massacres collectifs qui secouent les consciences vivantes». 

De son côté, le porte-parole du mouvement à Ghaza, Munther Al Hayek, a affirmé que «l’occupation a commis un crime grave et cruel contre les civils déplacés dans l’école a Ghaza». Al Hayek a ajouté : «Le sang des enfants implore la conscience mondiale d’intervenir pour arrêter l’holocauste et le génocide perpétrés par Israël dans la bande de Ghaza.» 

Quant au Front démocratique pour la libération de la Palestine, il a déclaré que «le gouvernement de droite fasciste de l’Etat de l’occupation sioniste n’aurait pas pu commettre le massacre dans l’école et poursuivre ses crimes de génocide sans le soutien politique et militaire des Etats-Unis et le silence arabe et international». Le mouvement des Ahrar palestiniens a, de son côté, condamné le bombardement qu’il a qualifié de «massacre épouvantable» et a affirmé : «Il s’agit d’un crime accompli dans tous ses aspects, exécuté avec des missiles américains.» 

Il a tenu l’occupation israélienne et l’administration américaine entièrement responsables de ce massacre. Enfin, le mouvement de l’Initiative nationale palestinienne a déclaré, dans un communiqué, que «les morceaux de corps et le sang des enfants, des personnes âgées et des femmes dans le massacre de l’école  démentent les mensonges de l’armée d’occupation». 

Il a ajouté que «toute pression exercée pour un cessez-le-feu à Ghaza doit être dirigée vers le gouvernement fasciste de l’occupation afin qu’il arrête sa guerre brutale et son agression barbare contre notre peuple, qui subit des meurtres, des déplacements et une destruction systématique».

 

 

 

L’Algérie demande la tenue d’une réunion au Conseil de sécurité

L’Algérie a demandé la convocation d’une réunion publique d’urgence au Conseil de sécurité pour 
mardi prochain, consacrée au dernier massacre sioniste perpétré contre une école abritant des déplacés dans la bande de Ghaza et qui a fait au moins 100 martyrs. Selon une source diplomatique à New York, la demande formulée par l’Algérie «est dictée par les développements graves dans les Territoires palestiniens occupés, notamment suite à l’attaque aérienne de l’armée de l’occupation sioniste contre une école à Ghaza». «Cette demande a été faite en consultation avec l’Etat de Palestine», signale la même source, précisant que la requête de l’Algérie «est soutenue par d’autres pays membres du Conseil de sécurité». Au moins 100 Palestiniens sont tombés en martyrs hier matin lorsque l’aviation de l’entité sioniste a ciblé, avec trois frappes, l’école Al Tabaeen, qui hébergeait des déplacés, dans le quartier El Daraj, à l’est de Ghaza. 
 

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