Irdjen (Larbaâ Nath Irathen) : Les villageois réclament l’aménagement des pistes

07/04/2025 mis à jour: 13:07
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Piste Adeni Ait Frah

L’état des pistes agricoles, dans la commune d’Irdjen, à 7 km de Larbaâ Nath Irathen, n’est pas du tout reluisant, surtout, celle donnant sur le versant du barrage Taksebt. 

Ouverte en 1987, soit il y a 38 ans, elle enregistre un manque flagrant en ouvrage devant la protéger des glissements de terres, comme les murs de soutènement, des buses de drainage des eaux pluviales, des gabions et un revêtement permettant l’accès aux véhicules. Il suffit de l’emprunter pour confirmer de visu ce triste constat. A certains endroits, elle est étroite, envahie par le maquis ou creusée par l’érosion au niveau des multiples ravins qui façonnent ce massif. 

Au niveau de la partie traversant le village Aït Yakoub, la piste n’est quasiment plus carrossable. «La largeur est réduite à celle d’un sentier à cause des éboulements, en plus des écoulements des eaux usées», dit un villageois. Le même constat est signalé en ce qui concerne la partie traversant le village voisin, Ait Hague. 

Selon les habitants, «nous avons énormément compté sur cette piste qui devait nous faciliter le travail dans nos champs, notamment, les oliveraies. Mais cette dernière est bouchée depuis au moins trois années, ce qui rend impossible l’accès vers les autres villages situés sur ce tracé, à savoir Azouza et Ait Frah, relevant de la commune de Larbaâ Nath Irathen», regrette un Ait Hagois. 

La situation est qu’en cas d’accident, notamment, les chutes depuis les arbres en période de cueillette des olives, des incidents récurrents, « il n’y a pas un moyen d’évacuer les victimes d’accident dans les champs, que ce soit vers le CHU de Tizi Ouzou ou vers la polyclinique d’Irdjen afin qu’ils puissent être pris en charge dans les meilleurs délais». 

Risque d’incendie 

En l’état actuel des pistes qui s’éternise, ce serait un leurre de croire qu’il serait possible de «vaincre» une éventuelle catastrophe, notamment, des feux de forêt, surtout sur les tronçons de Aït Halli, Ait Yakoub, d’Ait Hague ainsi qu’une partie du village Adeni. L’aménagement durable de cette piste est également considéré une aubaine pour la commune, et une opportunité pour développer l’habitat rural en captant davantage de programmes d’aide à l’autoconstruction au profit de cette population rurale. 

En effet, l’extension des villages s’accroît et les citoyens commencent à construire leurs maisons sur les limites légales de ces pistes agricoles ou tout près d’elles. «Pour cela, l’aménagement des pistes s’impose afin d’encourager encore l’extension des villages si bien que nous savons que les pistes agricoles ne sont pas aménageables en bitume. Une raison toute convaincante pour trouver une solution afin que les habitants des nouvelles constructions ne soient pas condamnés à marcher ou à rouler indéfiniment au milieu de la boue ou dans des bains de poussière», dit un habitant de Ait Yakoub. 

Cela facilitera même aux citoyens désireux de construire dans les périphéries desdits villages l’acheminement des matériaux de construction. Pour rappel, un bout de piste a été aménagé à la faveur de la cession d’un terrain par l’APC au profit de la Direction de la jeunesse et des sports pour le développement du sport nautique au niveau du barrage Taksebt. Selon nos informations, «un autre tronçon, Taâjerutt à Aït Halli, sera aménagés pour la somme de 6 millions de dinars, dans le cadre de la réalisation d’une station d’épuration d’eaux usées en contrebas du village d’Ait Yakoub». Ceci dit, les tronçons restants, tout aussi prioritaires, ne sont pas dans le programme immédiat des entretiens et des aménagements de la piste citée plus haut. S. Z.

 

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