Le ministère iranien des Renseignements a affirmé hier avoir arrêté les «principaux responsables» d’une attaque de drones en janvier contre un site militaire à Ispahan, dans le centre de l’Iran, et avoir les preuves de «l’implication» de l’Etat hébreu. «Les principaux responsables de la tentative ratée de saboter l’un des centres industriels du ministère de la Défense à Ispahan ont été identifiés et arrêtés», selon un communiqué publié par le ministère des Renseignements et l’agence des renseignements du Corps des Gardiens de la Révolution (CGRI). «En résumé, l’implication de mercenaires du régime sioniste temporaire (Israël, ndlr) lors de cette opération a été prouvée», a affirmé le communiqué, ajoutant que des «informations supplémentaires» seront publiées «au moment approprié».
Téhéran avait déjà accusé l’Etat hébreu d’être à l’origine de cette attaque, par le biais d’une lettre de son ambassadeur aux Nations unies destinée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Les drones avaient visé, le 28 janvier, un site de production à Ispahan, sans faire de victimes, provoquant «des dégâts mineurs», selon le ministère iranien de la Défense. Les deux pays se livrent depuis des années une guerre larvée. Israël accuse l’Iran – qui dément – de vouloir acquérir la bombe atomique et dit chercher par tous les moyens à l’en empêcher. Israël veut aussi contrer l’influence de l’Iran au Moyen-Orient. Téhéran l’accuse en retour d’être à l’origine d’une série de sabotages et d’assassinats visant son programme nucléaire. L’agence de presse Nour, considérée comme proche du Conseil de sécurité nationale de la République islamique, avait aussi mis en cause des groupes d’opposition kurdes basés en Irak pour leur implication présumée dans l’attaque, ordonnée, selon elle, par un «service de sécurité étranger».