L’Iran a annoncé hier de nouvelles sanctions contre 25 individus et entités de l’Union européenne et neuf du Royaume-Uni en réaction aux sanctions imposées par ces derniers lundi. Téhéran reproche à ces personnes et entités de «soutenir le terrorisme et des groupes terroristes (...), d’encourager la violence contre le peuple iranien» ou de «disséminer de fausses informations sur l’Iran», a expliqué le ministère iranien des Affaires étrangères. L’Iran avait averti mardi qu’il allait prendre des mesures réciproques en réponse aux nouvelles sanctions décidées la veille à Bruxelles et Londres plus de quatre mois après le début de la contestation provoquée par la mort de Mahsa Amini. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont ajouté 37 personnes ou entités iraniennes sur la liste de leurs sanctions pour violation des droits humains. Les Britanniques ont ajouté eux cinq personnes et deux entités sur leur liste.
Figurent sur la nouvelle liste des sanctions iraniennes huit Français, parmi lesquels la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, le philosophe Bernard-Henri Lévy et l’ex-élu Gilbert Mitterrand, fils de l’ancien président François Mitterrand. Sont également ciblés trois responsables de Charlie Hebdo, le magazine déjà placé, comme entité, dans la précédente liste des sanctions. Le journal satirique a provoqué début janvier la colère de Téhéran en publiant des caricatures du Guide suprême Ali Khamenei. Radio J, basée en France, et le groupe European Friends of Israel (EFI) font partie des trois entités visées. La liste comporte également le nom de six eurodéputés, de deux anciens élus du Parlement européen, ainsi que l’extrémiste de droite suédo-danois Rasmus Paludan, qui a brûlé samedi un exemplaire du Coran en Suède, provoquant de vives protestations à Ankara et dans plusieurs capitales du monde musulman.