Mehdi Hachémi, l'un des fils de l'ex-président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, a été libéré de prison après plus de sept ans d'incarcération, a annoncé mercredi 18 janvier un média local.
Aujourd'hui âgé de 53 ans, il a été incarcéré le 9 août 2015 après avoir été condamné pour «escroquerie, détournement de fonds et fraude» et pour des affaires liées «à la sécurité» nationale. Mehdi Hachémi avait dénoncé un jugement «politiquement motivé».
Libération conditionnelle
Citant son avocat Me Vahid Abolmaali, l'agence de presse Isna a annoncé que son client avait été libéré dans «les dernières heures de mardi de la prison d'Evine» à Téhéran où il purgeait une peine de dix ans.
Le parquet de la capitale avait approuvé mardi «la libération conditionnelle» de M. Hachémi, a précisé l'agence Isna.
Affaires pétrolières
Le nom de Mehdi Hachémi a été cité au milieu des années 2000 dans des affaires impliquant le groupe public norvégien Statoil et le groupe français Total, soupçonnés d'avoir versé des pots-de-vin pour se voir faciliter l'accès aux réserves iraniennes d'hydrocarbures. Il était alors un haut responsable dans le secteur pétrolier iranien.
En 2009, Mehdi Hachémi avait formé le «comité de protection des votes», suscitant la colère des conservateurs. Il a activement soutenu le candidat réformateur Mir Hossein Moussavi, qui avait rejeté le scrutin en dénonçant des fraudes massives.
Nouvelle condamnation pour la famille
Le père de Mehdi, Akbar Hachémi Rafsandjani, président entre 1989 et 1997, était un modéré qui préconisait l'amélioration des liens avec l'Occident. Le 9 janvier 2023, la fille de l'ancien président, Faezeh, a été condamnée à cinq ans d'emprisonnement notamment pour «collusion contre la sécurité du pays».
Elle avait été arrêtée le 27 septembre et incarcérée à Evine pour avoir incité des habitants de Téhéran à manifester dans le contexte du mouvement de contestation déclenché à la mi-septembre par la mort en détention de Mahsa Amini.