Invitation à découvrir les hauteurs d’Ouzellaguen et d’Aït Zikki

29/05/2024 mis à jour: 15:39
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A chaque fois qu’on voyage en Algérie, on découvre combien on est gâtés par la nature. Le tour était pour les hauteurs d’Ouzellaguen dans la wilaya de Béjaïa et d’Aït Zikki dans celle de Tizi Ouzou. Un très beau pays !

On a tout pour être heureux chez nous !

Notre bus nous a déposés à Tizi Maghlaz distant d’une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la localité d’Ouzellaguen, après avoir traversé les localités suivantes : Melbou, Souk El Tenine, Aokas, Tichy, Boukhelifa, Oued Ghir, El Kseur, Sidi Aich et Ighzer Amokrane

C’est toujours un plaisir de sillonner les différentes contrées du pays : Ifri où le Congrès de la Soummam a eu lieu, le village Elma, ...

Nos guides, Slimane et Rabah, nous ont accueillis chaleureusement au chef-lieu de la commune d’Ouzellaguen, Ighzer Amokrane.

Notre escapade a débuté à partir du village Tizi Maghlaz pour se terminer à celui d’Ibawalen, dans la même localité, mais pas avant d’effectuer un formidable parcours en passant par Tajemart, Plateau Ouanari, Tizi Icheladen, et Ibawalen

Ouzellaguen, un lieu de résistance à l’occupation française

La commune d’Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, constitue l’un des lieux de mémoire de la Guerre d’indépendance algérienne : c’est là que se tint, en août 1956, le Congrès de la Soummam, date importante dans l’histoire du Front de libération nationale (FLN), tout comme de la constitution de l’État algérien. L’histoire de la commune pendant la guerre occupe également une place à part lorsque l’on souhaite étudier l’action militaire de l’État colonial en milieu rural, notamment la question des regroupements. Ouzellaguen, comme toutes les communes de la vallée de la Soummam, fut moins marquée par une véritable politique en la matière que par la destruction quasi-systématique des villages de montagne, cause de l’afflux massif des Algériens dans les zones de plaine.
La commune d’Ouzellaguen constitue-t-elle un cas à part dans l’histoire de la Guerre d’indépendance et des déplacements forcés de populations ?

 

 

Les différents villages de la commune d’Ouzellaguen

Outre son chef-lieu Ighzer Amokrane, la commune d’Ouzellaguen comprend les localités suivantes : Bouchiban, Bouhadj, Aghendjour, Agoumatine, Nasroune, Tighilt, Fournane, Chehid, Izemourène, Ifri, Issouane, Tigzirt (actuel Iheddaden), Ldjemaa, Ighbane, Timelyouine, Ighil Oudlès, Tizi Meghlaz, Ibouzidène, Cheurfa...


Tizi Maghlaz est un village associé à la nature, mais aussi à la résistance
 

Tizi Maghlaz, le plus haut perché des 14 villages ancestraux de la commune d’Ouzellaguen. Tizi Maghlaz, un village niché au sommet d’une montagne donnant sur la vallée de la Soummam
 

Tizi Maghlaz nous a accueillis avec sa superbe fontaine

«Seules quelques familles y résident encore à Tizi Maghlaz», nous fera remarquer un citoyen rencontré au niveau de la fontaine de Tizi Maghlaz. L’exode rural ne date pas d’aujourd’hui. Selon notre interlocuteur, «l’armée coloniale a obligé les villageois à se réfugier à Ighzer Amokrane, après avoir rasé le hameau».

La situation géographique de Tizi Maghlaz permettait durant la Révolution armée de signaler aux habitants des autres villages situés en aval la présence de l’ennemi dans les parages. La position d’un piquet visible de loin leur permettait de vaquer tranquillement à leurs occupations.
 

L’épisode des sept combattants abattus par le peloton d’exécution de l’armée coloniale sur la place publique puis balancés par-dessus la falaise hante toujours la mémoire collective de ce village martyr.

Le village est associé à la nature mais aussi à la résistance. Un premier congrès du FLN s’était tenu dans la vallée. 

 

 

Plateau Ouanari, l’émerveillement !

 

L’objectif primordial des randonneurs fut d’atteindre le plateau Ouanari. La joie était visible sur les visages de tous les amis de la nature.

Plateau Ouanari, un sublime coin sur les hauteurs d’Ouzellaguen et d’Aït Zikki.
Les hauteurs donnent une allégresse incroyable !
Le bonheur est sur les hauteurs.
Des sensations indescriptibles !
Grottes d’Aït Zikki

On a aussi visité plusieurs grottes que compte cette région, des grottes qui ont abrité nos valeureux Moudjahidine durant la Guerre de libération. La Kabylie a payé un lourd tribut pour libérer l’Algérie du joug colonial. La Kabylie, la terre des Hommes Libres !
Une région riche en eau !
 

L’eau, c’est de la vie, et l’eau ne manque pas sur les hauteurs d’Ouzellaguen et d’Aït Zikki. On a vidé les bouteilles d’eau minérale qu’on a ramenées avec nous pour la remplacer par une eau des multiples sources rencontrées sur notre chemin.
 

Y a pas photos entre la qualité et la saveur de l’eau de source des hauteurs d’Ouzellaguen et d’Aït Zikki et celle de l’eau minérale qu’on vous vend à 40 DA !

Après des moments agréables à Ouanari, on a pris un autre chemin.
 

Des moments inoubliables !

Depuis le plateau Ouanari, on a eu droit aussi à de très belles vues sur plusieurs villages de la daïra de Bouzeguène.

On a repris notre chemin jusqu’à Ibawalen où Lyes et son ami, les chauffeurs de bus, nous attendaient.... Combien est belle notre Algérie !
 

Hafit Zaouche , Auteur
 

 

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