Investissement industriel : Le partenariat algéro-français en débat

05/06/2024 mis à jour: 08:59
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La France a investi dans le montage automobile en Algérie - Photo : D. R.

D’après les données de la Banque de France, le stock d’IDE français en Algérie s’élevait en 2022 à 2,4 milliards d’euros, plaçant la France en troisième place des investisseurs en Algérie derrière les Etats-Unis et l’Italie.

La 4e édition du Forum algéro-français du partenariat industriel a eu lieu hier à Alger. Organisé par Business France Algérie, en partenariat avec la Bourse algérienne de sous-traitance et du partenariat (BASTP) et l’Association professionnelle des PME, l’événement axé sur les moyens de renforcer la coopération industrielle entre les deux pays a regroupé les hommes d’affaires de France et d'Algérie activant dans divers secteurs, comme la santé, l’agro-technologie, les énergies renouvelables, la mécanique et les nouvelles technologies.

Des créneaux où les perspectives de partenariat s’annoncent prometteuses et dans lesquels les attentes de l’Algérie sont importantes, notamment en matière de transfert de savoir-faire. Il s’agit surtout pour l’Algérie d’aller vers un partenariat gagnant-gagnant, comme l’a souligné hier le directeur de la compétitivité industrielle au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Krim Djilali, à l’occasion de ce forum. Le représentant du ministère de l’Industrie a fait valoir les avantages du nouveau code de l’investissement.

Le directeur général (DG) de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a souligné la veille, lors du forum d’El Moudjahid, que de nombreux projets étrangers d’envergure seront réalisés en Algérie, notamment dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme, eu égard au climat propice à l’investissement dont jouit le pays et aux facilitations accordées aux investisseurs.

En effet, selon M. Rekkache, l’AAPI «négocie actuellement avec plusieurs grandes entreprises étrangères pour la réalisation de leurs projets en Algérie dans différents secteurs, notamment agricole et touristique, ce qui traduit l’amélioration du climat d’investissement dont jouit le pays, ainsi que les facilitations et les avantages qu’il offre pour attirer ces investisseurs».

La réforme du cadre juridique régissant le climat des affaires en Algérie illustre dans ce sillage la volonté des pouvoirs publics d’attirer les investisseurs étrangers, notamment français. Lesquels sont intéressés par le marché algérien, selon le directeur du bureau Business France Algérie, Romain Keraval.

Un attrait qu’explique l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, par le nouveau climat des affaires en Algérie. Ce qui ouvre, selon le représentant diplomatique français, des perspectives intéressantes pour les investisseurs et les entrepreneurs.

«L’Algérie est un pays avec des atouts absolument considérables qui essaie de développer une base industrielle et qui souhaite nouer des partenariats, en particulier avec des entreprises françaises, et notre rôle est d’attirer ces entreprises pour les inciter à nouer des partenariats avec les entreprises algériennes dans des secteurs clés», dira à ce sujet l’ambassadeur de France citant, entre autres, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et la mécanique.

«Il y a d’énormes opportunités à explorer compte tenu des liens historiques, de la proximité géographique et de l’existence d’une communauté algérienne très importante en France», poursuivra-t-il. Ce sont autant d’atouts, pour M. Romatet, qui permettent de développer le partenariat industriel algéro-français.

Rappelons à ce sujet que, selon les données de la Banque de France, le stock d’IDE français en Algérie s’élevait en 2022 à 2,4 milliards d’euros, plaçant également la France en troisième place des investisseurs en Algérie derrière les Etats-Unis et l’Italie.

Ces investissements sont principalement concentrés dans trois secteurs : les activités financières et d’assurance (36% du total) ; l’industrie manufacturière (29%), décomposable entre industrie automobile, pharmaceutique, alimentaire et chimique, et enfin les industries extractives (23%). Parallèlement, les échanges commerciaux franco-algériens ont affiché une hausse de 5,3% en 2023. Ils se sont établis à 11,8 milliards d’euros, contre 11,2 milliards d’euros en 2022.


 

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