Investissement agricole dans les wilayas du sud : Des projets ambitieux en phase de démarrage, selon le directeur de l’ONTA

17/02/2025 mis à jour: 21:54
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Mohamed Ameziane Lanasri, directeur de l’Office national des terres agricoles (ONTA)

Le directeur de l’Office national des terres agricoles (ONTA) a affirmé, samedi à Boumerdès, que «l’investissement agricole dans les wilayas du Sud est une réalité palpable qui traduit la volonté des pouvoirs publics de garantir la sécurité alimentaire du pays». 

Intervenant lors d’une conférence sur l’investissement agricole, Mohamed Ameziane Lanasri a mis en exergue les efforts consentis par l’Etat pour moderniser l’agriculture et accompagner les opérateurs ayant exprimé leur désir d’investir dans le secteur. Il a précisé que plusieurs projets sont en phase de démarrage, soulignant qu’une superficie de 81 000 ha a été mise à la disposition des opérateurs économiques sur la plateforme numérique de l’ONTA, créée en novembre 2023, afin de garantir une meilleure transparence dans l’attribution du foncier agricole. M. Lanasri cite l’exemple des Italiens qui ont bénéficié d’une superficie de 36 000 ha à Timimoun pour développer les cultures stratégiques, précisant que ces partenaires ont réalisé les forages et installé les pivots. 

Ce projet devra générer, pour rappel, plus de 6070 emplois et vise à développer les cultures stratégiques, comme la céréaliculture et les légumes secs dans la région, afin de garantir l’autosuffisance alimentaire. Une délégation d’agronomes italiens s’y était rendue en juillet dernier, en vue d’effectuer les dernières retouches à même d’entamer les travaux. «A Naâma, 10 000 ha ont été distribués pour les agriculteurs. Il y a des exploitations de 500 ha destinées aux cultures stratégiques et d’autres de 200 ha minimum qui sont réservées pour la pomme de terre», a-t-il expliqué. 

Le directeur de l’ONTA évoque aussi des investissements turcs dans le domaine de la céréaliculture à Adrar, ou encore le projet de production de la poudre de lait lancé par le groupe qatari El Marai et dont les travaux sont en phase de démarrage, dit-il, assurant que les investisseurs sont confiants et ont toutes les garanties pour réussir. 

Même les grandes entreprises, comme Sonatrach, ou des groupes comme Madar et Cosider ne sont pas restés en marge et comptent, selon lui, accompagner cette dynamique en investissant dans la production de maïs à El Meniaâ ou la betterave sucrière à Ouargla. 

Pour M. Lanasari, la volonté et l’engagement des pouvoirs publics de développer le secteur agricole se vérifient aussi à travers les efforts fournis pour augmenter la capacité de stockage de blé, ou encore les projets d’électrification agricole réalisés ces dernières années. «La numérisation du secteur est incontournable et s’impose d’elle-même. 

Car d’ici 2027, l’Office va contrôler et chapeauter la gestion de 2 millions d’hectares», a-t-il indiqué. Il a affirmé, à ce propos, que l’opération de régularisation des terres agricoles est à 96% d’avancement, ce qui a permis la régularisation de 200 000 fellahs. 

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