Interopérabilité des paiements mobiles : Le lancement au cours de l’année 2024

13/04/2024 mis à jour: 06:23
APS
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Les solutions du paiement mobile en Algérie ne sont utilisables actuellement qu’entre les clients de la même banque

Le projet d’interopérabilité entre les différents acteurs du paiement mobile, un mode qui permet d’effectuer des transactions à partir des smartphones, connaît un avancement «acceptable» et sera opérationnel durant l’année en cours, a indiqué l’administratrice du Groupement d’intérêt économique de la monétique (GIE monétique), Assia Benchabla Queiroz. 

«On a pas mal avancé dans le déploiement du paiement mobile (m-paiement). Le GIE monétique a spécifié son schéma de fonctionnement et chaque banque est appelée à acquérir sa propre solution. Pour l’interopérabilité, elles doivent se connecter au switch qui est actuellement en phase d’implémentation», a déclaré à l’APS 


Mme Benchabla. En monétique, un switch est un commutateur qui sert à gérer le flux des paiements mobiles à travers une plateforme qui connecte toutes les solutions (applications) dédiées à ce mode de paiement et assurer leur interopérabilité. Disponibles ces dernières années au niveau de deux banques ainsi qu’à Algérie Poste, les solutions du paiement mobile en Algérie ne sont utilisables actuellement qu’entre les clients de la même banque, mais avec le lancement de l’interopérabilité, les transactions  s’effectueront même si la banque de l’émetteur (le payeur) est différente de celle du bénéficiaire.


Cela permettra de généraliser l’utilisation du m-paiement, utilisé notamment pour régler les achats via le code QR et effectuer les transferts de compte à compte. Selon l’administratrice de GIE monétique, la Société d’automatisation des transactions interbancaires et monétiques (Satim) a déjà acquis la solution assurant l’interbancarité des paiements et qui sera mise en service cette année. 

Outre le m-paiement, la priorité de GIE monétique pour cette année est la généralisation du paiement par carte «sans contact», a souligné Mme Benchabla qui relève l’importance de ce moyen moderne pour rendre encore plus pratiques les transactions et achats via les Terminaux de paiement électronique (TPE).


Le paiement sans contact permet d’effectuer rapidement des achats chez un commerçant équipé d’un TPE, sans avoir à insérer la carte dans le terminal ni à composer son code confidentiel, mais juste en rapprochant la carte du TPE. «Le GIE monétique a terminé la mise à niveau du parc de TPE composé de quelques 54 000 appareils pour qu’ils acceptent les nouvelles cartes dotées de la fonctionnalité sans contact», a avancé la même responsable, tout en soulignant que les paiements par carte «sans contact», déjà opérationnels depuis quelques mois, sont plafonnés à 1500 DA dans une première phase. Selon les données de GIE monétique, organe de régulation chargé du système monétique national, le nombre de cartes interbancaires en circulation a dépassé  les16,8 millions de cartes à fin février dernier. 


Par ailleurs, le GIE monétique s’attelle à faire certifier la Satim auprès de la compagnie internationale de paiement Visa, ce qui donnera la possibilité à l’opérateur algérien de traiter à son niveau les opérations effectuées via les cartes relevant de cette compagnie. La Satim a déjà obtenu la certification auprès de l’opérateur Mastercard lui permettant de traiter les opérations monétiques sans avoir à recourir aux centres de traitement étrangers.

 Elle assure aussi la personnalisation des cartes Mastercard localement. «Avec Visa, la certification de la Satim prendra de huit à dix mois. Une fois certifiée, toute l’activité des banques à l’international sera rapatriée à la Satim, et les traitements se feront localement», a précisé Mme Benchabla. Concernant les efforts de promotion de la monétique par la généralisation des moyens de paiement électronique, l’administratrice du GIE Monétique s’est félicitée de l’amélioration «notable» réalisée notamment au niveau des entreprises et organismes de service public, avec l’intégration récente de l’AADL, des OPGI, des directions générales des impôts, des douanes et des domaines, des théâtres et des musées, des entreprises de gestion touristiques (EGT), des entreprises de transport, dont l’Etusa, la SNTF, l’ENTMV et Sogral.
 

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