L’éventuel transfert de l’Inspection régionale des domaines et de la conservation foncière de Béjaïa vers Sétif est d’ores et déjà contesté.
Dans un courrier adressé au ministre des Finances et daté du 16 mai, le sénateur du Front des forces socialistes (FFS) pour la wilaya de Béjaïa, Abdenour Derguini, après avoir «appris les prévisions de l’administration centrale du ministère des Finances de déplacer l’Inspection régionale des domaines et de la conservation foncière de Béjaïa vers Sétif», a relevé que «l’incompréhension s’installe et les supputations vont bon train». «L’Inspection régionale de Béjaïa a été créée par arrêté du ministre de l’Économie du 30 avril 1991 fixant l’implantation et le ressort territorial qui s’étend sur les wilayas de Béjaïa, Sétif, Biskra et Batna.
Son implantation à Béjaïa, wilaya créée en 1974, devait permettre de booster son développement, vu son retard, du temps où elle faisait partie de la wilaya de Sétif. Beaucoup a été fait depuis, mais beaucoup reste à faire», a-t-il rappelé.
Or, au moment «où l’on s’attendait à voir la nouvelle Direction régionale des domaines et de la conservation foncière, créée en octobre 2021, sise à Sétif, rejoindre l’implantation de l’Inspection régionale à Béjaïa, on apprend maintenant que l’Inspection régionale des domaines et de la conservation foncière serait sur le point d’être délocalisée», a-t-il ajouté. Le sénateur estime que cet éventuel transfert est «une malencontreuse décision».
Il a indiqué que «sur le plan politique, cela est déjà ressenti comme un affront par la population et les fonctionnaires, d’autant plus que les inspections dépendent directement de la Direction générale des domaines du ministère des Finances, et donc les deux entités ne sont pas forcément censées avoir la même implantation».
Sur le plan du développement, «cela s’apparenterait à une désertification allant à contre-sens des volontés de développement d’une wilaya hautement stratégique». Abdenour Derguini évoque également d’autres répercussions, à l’image du «transfert du personnel», donc «de nombreuses familles, avec les problèmes de logements, de scolarisation et autres aléas inhérents à ce genre de phénomènes».
Le sénateur sollicite en dernier lieu auprès du ministre «une audience afin de mieux cerner la situation».