L’Algérie est confrontée depuis plusieurs années aux conséquences des changements climatiques. Leurs effets dramatiques sur la population et l’agriculture sont constatés dans toute la partie nord du pays. Face à cette situation, le gouvernement a pris cette année une série de mesures, déclarant les zones affectées sinistrées.
En effet, un arrêté interministériel du 30 septembre 2024 portant déclaration de certaines communes zones sinistrées, suite aux inondations survenues durant la période allant du 28 février au 1er mars 2024 vient d’être publié au dernier Journal officiel (n°69) «En application des dispositions de l’article 17 du décret exécutif n°12-251 du 5 juin 2012 déterminant l’organisation et le fonctionnement du fonds de garantie contre les calamités agricoles, les communes dont la liste est jointe en annexe, sont déclarées zones sinistrées, suite aux inondations survenues durant la période allant du 28 février au 1er mars 2024», a précisé le texte.
Selon la même source, 66 communes sont concernées par la déclaration signées par les ministres de l’Intérieur, des Finances et de l’Agriculture. Ces communes sont réparties à travers les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Jijel, Sétif, Skikda, Constantine et Mila. Un autre arrêté interministériel, publié au Journal officiel du 19 juin 2024 (n°42), avait aussi établi la liste de 892 communes impactées par l’une ou plusieurs de ces catastrophes naturelles.
«En application des dispositions de l’article 17 du décret exécutif n°12-251 du 5 juin 2012 déterminant l’organisation et le fonctionnement du fonds de garantie contre les calamités agricoles, les communes dont la liste est jointe en annexe sont déclarées zones sinistrées, suite aux calamités agricoles (intempéries et sécheresse) survenues durant l’année 2023», selon l’article 1er de cet arrêté. Certaines communes, selon cette liste établie le 18 mars 2024, étaient frappées à la fois par la sécheresse et les intempéries.
Actions urgentes
Le document avait fait ressortir aussi que certaines wilayas étaient plus touchées par la sécheresse. Cet arrêté, signé par les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture, avait été publié «en application des dispositions de l’article 17 du décret exécutif n°12-251 du 5 juin 2012 déterminant l’organisation et le fonctionnement du fonds de garantie contre les calamités agricoles».
Ce fonds, selon le décret, visait à «aider, par des actions urgentes, à la reprise de l’activité agricole suite à des calamités agricoles» et «à indemniser, totalement ou partiellement, les risques non assurables affectant les exploitations agricoles suite aux calamités agricoles».
Lors des 15 dernières années, les dépenses publiques destinées à faire face aux catastrophes en Algérie, notamment les inondations, les séismes et les feux de forêt ont dépassé une moyenne de 225 millions de dollars/an, avait annoncé, en mai 2023, l’ex-Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, ajoutant que 70% de ce montant étaient destinés à la réparation des dégâts des inondations.
Alors que les inondations venaient en tête des catastrophes enregistrées en Algérie depuis 1950, les séismes étaient néanmoins les plus coûteux du point de vue économique. Selon lui, le coût économique des séismes avoisinaient les 10 milliards de dollars, alors que les pertes humaines étaient estimées à 6771 morts, avec 1,4 million de sinistrés, selon ces chiffres.