Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le vice-président de l’Assemblée, Allal Bouthalja, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, et de nombre de membres du gouvernement, M. Zaghdar a fait état du «recensement de 51 établissements relevant du secteur industriel (à l’arrêt pour diverses raisons), dont 18 sont entrés effectivement en service en 2022, tandis que les 33 établissements restants n’ont toujours pas repris du service». C’est pourquoi «l’année 2023 sera marquée par le lancement d’autres établissements dans certaines filières, ce qui permettra la création de plus de 4900 emplois, en plus du maintien de plus de 9000 emplois au sein des 15 établissements confisqués (par jugement judiciaire)».
En réponse à une question du député Zakaria Belkhir (MSP) au sujet des procédures engagées par le ministère pour relancer l’activité de l’usine d’eau minérale à Laghouat, le ministre a fait état d’un suivi de la situation des différents établissements industriels à l’arrêt, indiquant que plusieurs mesures avaient été prises en faveur de l’usine de Laghouat, en instruisant au groupe public Agrodiv de lever le capital de l’établissement pour en devenir l’actionnaire majoritaire, et en chargeant le liquidateur de convoquer l’assemblée générale dans les meilleurs délais. «Il est inadmissible que le Trésor public prenne en charge les dettes des entreprises, à l’instar de celles des eaux minérales de Laghouat, qui s’élèvent à 97 millions de dinars, en présence d’un partenaire ou d’un actionnaire privé», a-t-il souligné, insistant sur l’impératif de prendre les mesures juridiques pour ces cas.
Répondant à une question du député Hamza Hydra (Mouvement El Bina) sur la situation de la société de céramique Ceramis de Mostaganem, M. Zaghdar a expliqué que cette société avait été créée en 2002 dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé et débuté son activité en 2007. Toutefois, les résultats réalisés n’étaient pas positifs compte tenu des difficultés financières et techniques dues à la vétusté du matériel, a-t-il ajouté. Le groupe Divindus a tenté de réactiver cette société en lançant les négociations avec le partenaire privé, mais qui n’ont pas abouti en raison de la situation financière difficile de la société, étant donné que le partenaire refusait d’apporter une aide financière. Face à cette situation, le groupe Divindus a pris en charge le versement d’une partie des salaires des travailleurs et des différentes dépenses, en proposant l’acquisition des parts du partenaire privé, a précisé le ministre, affirmant que son secteur «déploiera davantage d’efforts pour relancer cette société en suggérant la recherche d’un partenaire qui contribue au renouvellement du matériel et des machines de production». Le ministre a, par ailleurs, indiqué que suite à la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement, «environ 9600 demandes sur le foncier industriel ont été recensées, soit de nouveaux projets d’investissement». «Après parachèvement de l’élaboration des textes juridiques relatifs au foncier par le ministère des Finances, dans les jours à venir, une dynamique sera insufflée à la concrétisation des projets au niveau de toutes les wilayas», a ajouté le ministre, affirmant l’accompagnement de son secteur ainsi que d’autres secteurs à ces projets, en concrétisation des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. M. Zaghdar a, dans le même contexte, souligné que «le secteur public a connu une dynamique en 2022, avec le développement de plus de 27% en termes de chiffre d’affaires. La valeur ajoutée a, quant à elle, connu un développement de plus de 11%. C’est dire que nous sommes sur la bonne voie». Il a également ajouté que «les rapports internationaux ont salué les efforts déployés par le gouvernement», soulignant que l’année 2023 serait celle de la création d’emplois et de la concrétisation de projets économiques sur tout le territoire national.