Un éléphanteau, appartenant à la sous-espèce des éléphants de Sumatra, menacé d’extinction, est né mardi dans un parc national de l’île indonésienne de Sumatra, ont annoncé les autorités, se félicitant de cette naissance, la deuxième en un mois. Pesant 78 kg, l’éléphanteau, dont le sexe n’a pas été précisé, est né dans le parc national de Way Kambas, a annoncé le ministère indonésien de l’Environnement et des Forêts.
Le bébé éléphant a vu le jour dans un centre abritant des éléphants situé à l’intérieur du parc national, a indiqué le ministère. Le personnel du parc surveille l’état de santé de la mère et de son petit. Les éléphants de Sumatra appartiennent à une sous-espèce classée en danger critique d’extinction, leur population totale étant évaluée à entre 2400 et 2800 individus dans le monde, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), organisation de défense de l’environnement et de la faune sauvage.
Un éléphanteau mâle est né en novembre dans le même parc national, et est en bon état de santé. Il s’agissait de la deuxième naissance d’un éléphanteau en 2023. Samedi, un rhinocéros de Sumatra, espèce au bord de l’extinction, est né dans le parc national de Way Kambas.
Le WWF estime qu’il reste moins de 80 rhinocéros de Sumatra dans le monde, vivant principalement sur l’île de Sumatra et à Bornéo, île que se partagent l’Indonésie, la Malaisie et le sultanat de Brunei. «Les bonnes nouvelles nous parviennent l’une après l’autre», s’est félicité le ministre de l’Environnement Siti Nurbaya Bakar dans un communiqué.
«Cette bonne nouvelle doit nous encourager, nous les Indonésiens, à poursuivre les efforts de préservation des espèces protégées dans le pays», a-t-il ajouté.
La population des éléphants est menacée par le braconnage, l’ivoire de leurs défenses suscitant de fortes convoitises sur le marché illégal des produits issus de la faune sauvage. L’Indonésie est engagée dans une lutte permanente contre la criminalité relative aux espèces sauvages.
Plusieurs cas d’empoisonnement d’éléphants ont été rapportés au cours des dernières années.
La déforestation a d’autre part réduit l’habitat naturel des éléphants, ce qui a entraîné des situations conflictuelles dans les zones agricoles où des cultures ont subi des dégâts.