Inde : enquête sur des écoutes téléphoniques présumées d'opposants

02/11/2023 mis à jour: 01:23
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Des politiques de l'opposition ont reçu un message d'alerte sur leur iPhone les disant ciblés par des «attaquants parrainés par l'État», d’après plusieurs médias indiens.

Les autorités indiennes chargées de la cybersécurité sont en train de mener une enquête sur des allégations de tentatives d'écoute téléphonique qui ont été rapportées par des politiciens de l'opposition. Ils ont reçu des alertes sur leurs iPhones les avertissant qu'ils étaient la cible d'«attaquants soutenus par l'État», ont indiqué des médias indiens jeudi 2 novembre.

L'agence nationale CERT-In (Computer Emergency Response Team) a ouvert une enquête sur ces plaintes, selon l'agence de presse Press Trust of India (PTI). S. Krishnan, secrétaire d'État au ministère de l'Électronique et des Technologies de l'information, a déclaré que «Apple coopérera à cette enquête».

Apple n'a pas commenté l'affaire, mais sur son site internet, l'entreprise explique que ses notifications de menaces sont «conçues pour informer et assister les utilisateurs qui pourraient avoir été ciblés par des attaquants soutenus par l'État». Ashwini Vaishnaw, le ministre chargé de l'Électronique et des Technologies de l'Information, a déclaré que le gouvernement était «préoccupé» par ces plaintes.

Il a affirmé que le gouvernement indien «prend très au sérieux son rôle de protection de la vie privée et de la sécurité de tous les citoyens et enquêtera pour faire la lumière sur ces notifications», dans une publication sur les réseaux sociaux. Rahul Gandhi, le chef du parti du Congrès, a annoncé que ses collaborateurs et des députés de l'opposition avaient reçu le message d'alerte sur leurs iPhones.

Mardi, Rahul Gandhi a déclaré : «Le gouvernement peut procéder à autant d'écoutes téléphoniques qu'il le souhaite, cela ne me dérange pas, il peut prendre mon téléphone, je n'ai pas peur.» En 2021, le gouvernement indien avait été accusé d'utiliser Pegasus, un logiciel espion controversé, pour surveiller des opposants politiques, des militants et des journalistes. Cependant, ces allégations avaient été niées par les autorités.

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