Impératifs de la rentrée

03/09/2024 mis à jour: 06:09
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Les derniers bulletins météorologiques spéciaux (BMS) annonçant des averses orageuses en différentes régions du pays plantent le décor de la rentrée et mettent en garde contre les conséquences des fortes chutes de pluie de fin d’été.

Si les citoyens accueillent avec soulagement le radoucissement de la température, délivrés de la hantise des épisodes caniculaires et des «dômes de chaleur» ayant sévi au cours des dernières saisons estivales, les responsables en charge des collectivités locales et des grandes agglomérations voient leur mission gagner en intensité et en vigilance.

Bien que connus et clairement notés dans les agendas des gestionnaires, les impératifs qu’implique le passage de l’été à l’automne méritent d’être rappelés et placés en première ligne des tâches à accomplir sans délai, en engageant les moyens humains et matériels nécessaires.

Il s’agira de maintenir le même niveau de mobilisation et d’efficacité observé au cours des deux derniers mois, où la gestion des services liés à l’AEP et à la distribution de l’électricité a été largement satisfaisante. Exacerbées par le phénomène du changement climatique, les urgences et les préoccupations se retrouveront bouleversées en l’espace de quelques jours.

Le souci lié à la stabilité des réseaux électriques et des équipements de climatisation va s’évanouir pour laisser place aux désagréments, parfois aux frayeurs des rues inondées. Les autorités centrales ont déjà dû transmettre les notes aux responsables locaux, les instruisant de prendre les mesures préventives, à savoir un nettoyage d’envergure pour éliminer les accumulations de rejets ayant marqué l’été et permettre le drainage sans accroc des eaux pluviales même en cas de fortes précipitations.

L’objectif est de la plus haute importance puisqu’il est question de prévenir les sinistres et de ne comptabiliser que les avantages des pluies abondantes avec l’augmentation assurée des réserves dans les barrages hydrauliques. La période estivale est précédée des programmes de prévention contre les feux de forêt, elle se termine par la mise en œuvre des plans anticipant les événements hivernaux rendus précoces et imprévisibles par les bouleversements climatiques à l’échelle de la planète.

Les actions de terrain, engagées autour des équipements collectifs et des lieux d’habitation, sont toujours menées en parallèle avec les efforts de sensibilisation en direction des citoyens. Lorsque la tradition est sauvegardée, ces derniers sont souvent en avance par rapport aux instances investies de la gestion de la cité, à la décharge desquelles on peut relever la multitude des tâches qui leur sont assignées et couvrant tous les aspects de la vie locale.

En zone rurale, et alors que le soleil n’a pas encore quitté son zénith, les habitants entament mécaniquement, au sens figuré du terme, les travaux de nettoyage du pourtour de leurs maisons, une habitude séculaire qu’il est impossible d’oublier ou de différer. Dans les villages, les tâches automnales sont consignées et rigoureusement accomplies.

Si le risque d’inondation est quasiment inexistant dans un espace villageois, ce n’est pas seulement en raison du relief particulier. Les habitations ne disputent pas le terrain aux cours d’eau et les réseaux traditionnels d’évacuation des eaux de pluie ont été éprouvés à travers le temps et continuellement entretenus.

La vulnérabilité constatée dans les villes s’explique par une urbanisation désordonnée, non réfléchie et mal gérée. La faiblesse des études a touché également l’infrastructure routière, amenant à prendre connaissance, récemment, d’une nouvelle inédite faisant état d’une inondation sur autoroute.
 

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