La nouvelle directrice du Festival du cinéma américain de Deauville, en France, a annoncé que le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf ne faisait plus partie du jury, en raison d’un «malaise dans l’équipe» en lien avec la vague îMeToo.
Aude Hesbert explique dans un entretien au journal français La Tribune Dimanche, avoir «pris la décision difficile», «d’écarter Ibrahim Maalouf du jury».
«La présence d’Ibrahim Maalouf devenait de plus en plus problématique pour la bonne tenue, sereine, d’un festival qui fête son 50e anniversaire, qui est aussi ma première édition et que je souhaite porter avec clarté et transparence», justifie-t-elle, à moins de deux semaines du début de cette édition prévue du 6 au 15 septembre.
Ibrahim Maalouf a été accusé il y a plusieurs années d’agression sexuelle sur mineure, une affaire dans laquelle il a été relaxé en 2020.
«A l’annonce de la composition du jury le 8 août dernier, il y a eu beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias , un malaise s’est installé dans l’équipe, déjà meurtrie par l’affaire précédente», ajoute Aude Hesbert.
Elle a en effet succédé à la tête du festival à Bruno Barde, en retrait après des accusations d’agressions sexuelles dans le média français Mediapart. «Au début du festival, nous publierons une charte contre les violences sexistes et sexuelles pour éviter tous les abus de pouvoir, même au-delà de MeToo. Nous serons extrêmement vigilants sur ces sujets à l’avenir», promet-elle.