Son débit dépassant les 350 litres par seconde en est témoin. Autrefois, les eaux de cette grande source faisaient même fonctionner une station électrique érigée à Illiten, en dessous d’Imesdourar, lors de la période coloniale. Actuellement, des centaines de foyers des communes de l’est de la wilaya sont alimentés en eaux potable via l’intarissable Lainsar Aberkane.
Cependant, d’énormes quantités du précieux liquide ne sont pas captées et se perdent dans la nature. Lors d’une visite effectuée récemment sur le site, le wali de Bouira avait instruit les responsables de la direction des ressources en eau à réaliser un projet pour récupérer toutes les eaux perdues. «L’estimation initiale du projet est de 40 millions de dinars. Le montant définitif sera connu après l’élaboration d’une étude sur terrain. Une fois le projet concrétisé, les eaux récupérées seront utilisées pour renforcer l’AEP. Des fuites ont été détectées dans le réseau de Lainsar Aberkane ont été réparées l’été dernier», explique le DRE. A noter que la localité dispose aussi d’une dizaine d’autres sources d’eau, mais à débit réduit. Par ailleurs, lors de la même visite, le wali avait promis un autre ambitieux projet pour le village et qui consiste à faire d’Imesdourar une destination touristique vu le potentiel existant. Il s’agit, entre autres, de la transformation des habitations traditionnelles en gîtes touristiques.
Une deuxième visite spéciale est programmée pour une large concertation avec les villageois. Il y a plus d’une année, les habitants avaient lancé des travaux de volontariat pour l’embellissement, d’aménagement et de réhabilitation de leur bourgade.
Cependant, les chutes des blocs de pierres, notamment en période hivernale, depuis les hauteurs surplombant le village, constituent une sérieuse menace permanente sur la vie et les biens des quelques habitants d’Imesdourar.