Née le 30 juin 1936, à Cherchell, l’écrivaine Assia Djebar, de son vrai nom, Fatma Zohra Imalhayene, a connu un parcours dense et varié qui la place parmi les pionnières dans le domaine de l’écriture en langue française à s’imposer sur la scène internationale en décrochant un fauteuil à l’Académie française, le 16 juin 2005, ce qui constitue pour elle le Graal et la récompense suprême. Elle a entamé sa carrière dans l’écriture de son premier roman. La Soif en 1957 alors qu’elle étudiait encore à l’Ecole normale à Paris. Elle enchaîna par d’autres livres qui la feront connaître du public et surtout du microcosme intellectuel parisien qu’elle fréquentait. En 1974, tout en enseignant à Alger, elle se frotta au septième art en réalisant un film La nouba des femmes du Mont Chenoua, qui suscita un long débat et des controverses. C’est un long métrage de deux heures, où elle y interroge la mémoire des paysannes sur la guerre. Dans La zerda et les chants de l’oubli, présenté en1982 par la télévision algérienne et primé au Festival de Berlin, comme meilleur film historique en janvier 1983. En 1980, elle retourne à Paris pour se consacrer à l’écriture, jusqu’à sa consécration et son entrée à l’Académie française en 2005. Entre temps, elle avait enseigné en Louisiane en qualité de professeur titulaire de français et dirigé le Centre d’études français et francophone, avant d’exercer à New York. Son œuvre est traduite en 23 langues. Elle est élue à l’Académie française le 16 juin 2005. Elle décède le 6 février 2015 à Paris et inhumée au cimetière de Cherchell
«Fier de sa fille»
Fatma Oussedik, après sa licence en sociologie à l’Université d’Alger, obtenu son doctorat, en 1996 à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Enseignante et chercheuse, ses nombreux travaux, ouvrages et articles, ont été publiés dans plusieurs langues. Professeure en sociologie, elle a été invitée dans de nombreuses universités à l’étranger. Elle est par ailleurs membre de plusieurs conseils scientifiques en Algérie et à l’étranger. A l’occasion du 8e anniversaire de la disparition de la romancière, ce jour lundi 6 février, Fatma dédie ce vibrant et émouvant hommage à la disparue.
Assia Djebar et les voix qui l’assiègent