Le 8e congrès du MSP est prévu du 16 au 18 mars prochain. Ne pouvant plus statutairement se représenter une troisième fois, le président actuel du parti Abderrazak Makri devra céder son fauteuil à un autre candidat. Après celle de Abdelmadjid Menasra, c’est Abdelali Hassani Cherif, ancien député et membre du bureau national en charge de l’organisation, qui a annoncé sa candidature. Il est moins connu que son adversaire, mais il est apprécié au sein de la base militante. Ancien ministre de l’Industrie et de la Restructuration dans le gouvernement d’Ahmed Benbitour (1999-2000), Menasra a démissionné en 2008, alors que le parti était dirigé par Aboudjerra Soltani, suite à sa dissidence du MSP en compagnie d’autres parlementaires contestant les démarches de Soltani, notamment son adhésion à l’alliance présidentielle avec le FLN et le RND. Après sa démission du MSP, Menasra lancera une nouvelle formation politique dénommée le Mouvement pour la prédication et le changement (MPC) créée en avril 2009. Cependant, en 2017, Abdelmadjid Menasra fusionne son parti (devenu le Front du changement en 2011) avec le MSP, qu’il rejoint, sous la direction d’Abderrazak Makri. Il a été élu ensuite, pour une courte période, président du MSP, de juillet à décembre 2012 dans le cadre de l’union entre le MSP et le Front du changement (FC) entérinée par le «congrès extraordinaire consensuel». Makri lui succèdera pour le restant de la période consensuelle qui prendra fin au mois de mai 2018, soit jusqu’à la tenue du congrès ordinaire, qui a plébiscité Makri à la tête du parti. Comme nombre de partis, le MSP a été emporté par la chute du système Bouteflika. Depuis, il a dû s’éclipser de la scène politque, tout en présentant des candidats aux élections législatives et communales. Ses scores ont été décevants, comme ceux des ex-partis de l’alliance présidentielle à laquelle il avait appartenu du temps de Bouteflika. Ce sera donc au futur président de la formation de préciser la nouvelle politique du parti notamment vis-à-vis des autorités actuelles. Il y a quelques mois, Makri avait expliqué la non-participation du MSP dans le gouvernement actuel, alors qu’il avait 65 sièges au sein de l’APN. Il a déclaré que son parti «amorce un nouveau chapitre de l’opposition mais continue à soutenir le Président dans ses décisions favorables au mieux de l›intérêt du pays, notamment en termes de développement et d’amélioration du quotidien». En d’autres termes, le MSP soutient Le président de la République mais ne s’implique pas dans la gestion gouvernementale. Menasra ou Abdelalli Hassani Cherif poursuivront-ils cette ligne ou bien opteront-ils pour d’autres voies ? R. N.