Il lui donne une connotation politique : Christian Gourcuff évoque (enfin !) les raisons de son départ

05/04/2023 mis à jour: 06:36
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Christian Gourcuff, ancien entraîneur de l’équipe nationale algérienne

Nommé sélectionneur des Verts en Juillet 2014, juste après le mondial Brésilien où il succéda au Bosnien Vahid Halilhodzic, le Français Christian Gourcuff quittera subitement son poste au printemps 2016 (avril, Ndlr), deux ans avant le terme de son bail, malgré une certaine réussite.

Éludant depuis, et à chaque occasion, les véritables raisons qui l’ont poussé à rompre son contrat à l’amiable, malgré les bruits faisant état de grandes tensions avec certains responsables de la FAF de l’époque, le technicien français a fini par lâcher le morceau. 

Dans une longue interview accordée à RFI, à l’occasion de la sortie de son livre «Ma quête du jeu idéal», dans lequel il consacre une grande partie à son aventure avec l’Algérie et les 19 mois passés à la tête des Verts, le technicien breton révèlera, enfin, les raisons de son départ, étroitement liées à des considérations politiques.
 

«Il y a eu plein de choses qui ont dénaturé le plaisir que j’avais. Cela a affecté notre travail au quotidien et à chaque fois que le contexte ne m’a pas plu, je suis parti. Et parfois au détriment de mes intérêts. Ce n’était pas simple, il y a eu des enjeux politiques qui ont pollué beaucoup de choses.

 Cela m’a fatigué, il fallait arrêter. (…) Quand j’ai signé en Algérie, en dehors du poste de sélectionneur, je devais aider la DTN (directeur technique national, ndlr) à mettre en place une politique technique, et cela m’intéressait de la faire pour un pays. C’était quelque chose que j’avais vraiment envie de faire. Mais je me suis heurté à des problèmes politiques. C’était difficile», a déploré Gourcuff au micro de RFI.

Une cassure et un départ précoce qui n’ont pas empêché pour autant l’ex coach du FC Nantes de prendre beaucoup de plaisir avec la sélection nationale, notamment durant les premiers mois, avant la débâche de janvier 2015 lors de la CAN-2015. C’est ce qu’il confiera, toujours au micro de RFI. 
 

«Je garde de bons souvenirs de l’Algérie. J’ai eu de bons rapports avec les joueurs. On avait la même sensibilité par rapport au foot et cette équipe était très intéressante», reconnaît-il. Et de conclure : «J’ai beaucoup apprécié Yacine Brahimi. Il était exceptionnel sur le plan technique. Il n’a pas eu la carrière qu’il aurait dû avoir. J’ai aussi découvert Mehdi Lahcen. Il était sur sa fin de carrière et je regrette de ne pas l’avoir connu avant. Il avait une intelligence incroyable.»

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