Il faut connaître toute l'histoire américaine, «le bien comme le mal», dit Joe Biden

06/03/2023 mis à jour: 06:59
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Joe Biden a insisté dimanche sur l'importance de connaître l'histoire américaine dans son intégralité, «le bien comme le mal», en commémorant la répression brutale il y a 58 ans d'une marche pour les droits civiques.

«L'histoire importe», a lancé le président démocrate lors d'un discours devant le pont Edmund Pettus à Selma, dans l'État d'Alabama (sud), où des centaines de militants pacifistes ont été violemment réprimés par la police le 7 mars 1965.

Débat sur l'enseignement du passé

Ce «dimanche sanglant» avait traumatisé les États-Unis et avait abouti quelques mois plus tard au Voting Rights Act, une loi fédérale garantissant l'accès au droit de vote pour tous. Ces manifestants «ont forcé l'Amérique à faire face à la vérité et à agir», a déclaré Joe Biden en accusant l'opposition de vouloir, aujourd'hui, «dissimuler la vérité» historique. «On ne peut pas choisir d'apprendre que ce que l'on veut savoir», a-t-il lancé, alors qu'un débat fait rage sur l'enseignement du passé esclavagiste et ségrégationniste dans les écoles du pays. «On doit tout savoir, le bien comme le mal», a-t-il martelé.

Plusieurs États conservateurs ont adopté depuis 2020 des lois pour interdire d'enseigner la «théorie critique de la race», un concept universitaire devenu une formule attrape-tout pour les programmes de sensibilisation au racisme. Le gouverneur de Floride Ron de Santis, qui nourrit des ambitions présidentielles, a défendu récemment l'interdiction d'un cours au lycée sur l'histoire afro-américaine, accusé d'«endoctriner» les jeunes.

Dans son discours, Joe Biden a également appelé à rester «vigilant» sur le droit de vote menacé selon lui par la Cour suprême, qui a en partie détricoté le Voting Rights Act, ainsi que par des «dizaines de lois» restrictives adoptées dans les États conservateurs.

Le président de 80 ans, dont la carrière politique a reposé en grande partie sur le soutien des électeurs afro-américains, a exhorté le Congrès à adopter une grande réforme électorale, bloquée par les élus républicains. Sans grande chance d'être entendu.

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