Un cas de paludisme a été diagnostiqué, jeudi, dans la wilaya de Annaba. Il s’agit d’un ressortissant mauritanien, inscrit à l’université Badji Mokhtar de Sidi Amar (Annaba). Agé de 22 ans, il est actuellement hospitalisé à l’hôpital public El Hadjar, avons-nous appris de sources médicales.
Selon les premières informations, cet étudiant mauritanien est arrivé en Algérie le 5 octobre courant. «C’est un cas importé de la Mauritanie, pays d’origine de ce jeune étudiant. Grâce à la vigilance de la veille sanitaire dans la wilaya de Annaba, nous avons pu détecter et prendre en charge rapidement ce cas.
Même si le paludisme est une maladie contagieuse, elle ne se transmet qu’à travers le moustique anophèle femelle, inexistante dans tout le territoire local.
Cependant, le paludisme est une maladie parasitaire à déclaration obligatoire», ont affirmé nos sources. L’Algérie a obtenu en 2019 une certification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de l’élimination totale du paludisme. Aucun cas autochtone n’a été déclaré depuis. Selon des chiffres officiels, plus de 20 cas de paludisme importés ont été enregistrés en Algérie au début l’année 2023.
Le Pr Djamila Hammad, responsable en charge du suivi du paludisme à l’Institut national de santé publique (INSP), a déclaré : «Pas moins de 2726 cas de paludisme, entraînant trois décès, ont été enregistrés en 2020 en Algérie», précisant que «tous les cas étaient importés».
En effet, la quasi-majorité des cas de paludisme, diagnostiqués en Algérie, sont originaires des pays subsahariens. Les professionnels de la santé, recommandent, par ailleurs, que «tout étranger résidant en Algérie ayant voyagé dans l’un des pays du Sahel doit faire des consultations avant et après son voyage.
Ce qui accélérera le diagnostic et la prise en charge en cas d’infection». Force est de relever que l’hospitalisation de ce jeune Mauritanien intervient au lendemain de l’entrée en vigueur du paiement des prestations de soins au profit des personnes étrangères au niveau des structures et établissements publics de santé.
D’aucun s’interrogent, cependant, sur l’obligation de paiement des prestations sanitaires pour les étrangers lorsqu’il s’agit d’un cas préventif ne disposant pas de moyens pour payer sa prise en charge médicale.