La mémoire sportive des Sétifiens retiendra le nom de Abbès Abderrahmane, officier de police de grade lieutenant, qui avait, durant les années 1970, 80 et 90, à charge la voie publique et assurait l’ordre dans les enceintes sportives.
Que ce soit sur la voie publique, au stade municipal Mohamed Guessab, au complexe du 8 Mai 1945 (l’unité du stade ou la salle des sports-co volley-ball, basket-ball et handball et même des sports individuels et de combat) l’impact de «Abbès l’officier» était persuasif sur les esprits sportifs.
Par son approche initiée et parfaitement maitrisée au contact humain, son sourire désarmant, ses gestes simples et ordonnés, tel un chef d’orchestre, en direction des foules sur les gradins ne seront pas oubliés par les générations ayant connu cet individu qui ne laissait personne indifférent positivement.
L’homme impressionnait d’abord par son uniforme officiel. Il était exemplaire afin d’être imité par ses subordonnés. Durant sa brillante carrière, et son passage à Sétif, le défunt, un intellectuel avéré, privilégiait toujours la leçon morale dispensée au citoyen contrevenant avant de passer à l’action de la punition réglementaire.
C’était lui qui avait initié le premier plan de circulation de la vile de Sétif. Il avait le doigté de la maitrise de la foule en ébullition. Il savait maintenir l’ordre public et, en cas de dépassement, le rétablir. Les supporters des clubs sétifiens de l’époque, tous sports confondus, avait de l’admiration, du respect, voire de la vénération pour ce personnage à qui obéissaient ceux sentant de l’injustice sur les gradins par un seul geste appelant au calme.
Abbès Abderrahmane, l’enfant natif de Chelghoum Laid, retraité depuis quelques années et vivait à Chelghoum Laid, que les Sétifiens appelaient affectueusement Abbès l’officier, s’est éteint dimanche dernier à l’âge de 85 ans, et enterré lundi au cimetière de sa ville natale. A sa famille et ses amis nous présentons nos sincères condoléances. Que le défunt soit accueilli au Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons»