Huiles d’olive El Asslia et Baghlia médaillées d’or à DubaI Olive Oil : Plaidoirie pour un label algérien

19/03/2022 mis à jour: 20:57
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Elles cumulent les distinctions dans les concours internationaux. A Paris, Athènes, Londres et cette fois-ci Dubaï, les huiles El Asslia de Keddara et Baghlia de Kiared raflent les médailles. 

Leur participation à Dubaï s’est soldée par la plus haute distinction, la médaille d’or, pour la seconde année consécutive. Toutefois, ce mérite, somme toute logique, ne doit pas occulter les immenses efforts de longue haleine qui ont conduit MM. Hachelaf et Kiared à obtenir cette reconnaissance internationale. M. Hachelaf n’est pas un simple cultivateur. Il mène inlassablement des recherches sur les variétés d’oliviers pour en tirer la quintessence. Il s’en explique : «On dit que la première médaille, on ne l’oublie jamais. Décrocher cette deuxième médaille au Concours international de Dubaï édition 2022, pour moi, c'est le fait de continuer de prendre du plaisir à faire ce que j'aime le plus au monde : produire l'or vert. Dans mon parcours, ça n'a pas été simple et facile, j'ai toujours pensé et dit que la réussite et l'excellence n'ont jamais de ligne d’arrivée quand la persévérance, la patience et l’amour de l’authenticité vous animent.» Toutefois, l’environnement dans lequel évolue la filière oléicole ne prête pas à l’optimisme. M. Hachelaf dénonce «l’opportunisme qui pousse certains à participer à des Salons internationaux en prétendant avoir une huile bio sans qu’il y ait à la base une certification. D’ailleurs, il n’existe même de laboratoire en Algérie habilité à en délivrer. Ces personnes portent atteinte à l’image de notre corporation. On se demande sur quels critères  elles sont choisies.»

Pour M. Kiared, c’est la dixième médaille d’or obtenue en l’espace de trois ans seulement, parmi une vingtaine de consécrations. Il abonde dans le même sens : «Pour nous, c’est une passion. Nous voulons laisser notre empreinte. Malheureusement, ceux qui sont choisis pour représenter la filière oléicole sont étrangers à la profession. Au dernier Salon de Paris, ce sont deux conditionneurs d’huile d’olive qui avaient été invités. Alors que normalement, ce sont les oléiculteurs professionnels qui sont les vrais ambassadeurs de ce produit.» 

En un mot, le marché algérien de l’huile d’olive continue de fonctionner d’une manière artisanale et opaque, malgré ses énormes potentialités que prouvent les distinctions internationales. Il est grand temps de «séparer le bon grain de l’ivraie»
 

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