Hong Kong M. Doodle atterrit dans le métro avec ses «graffitis spaghettis»

20/11/2023 mis à jour: 17:12
AFP
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L’artiste britannique Sam Cox, plus connu sous le nom de M. Doodle, fait une halte au métro de Hong Kong

Des aliens aux yeux globuleux, une méduse extra-terrestre et toute une panoplie de personnages excentriques ont atterri dans le métro de Hong Kong hier, une performance de l’artiste britannique Sam Cox, plus connu sous le nom de M. Doodle. 

L’artiste de 29 ans appelle son style «graffiti spaghetti» : un mélange de motifs entrelacés, de personnages fantaisistes et de récits surréalistes, qui narrent souvent les aventures de M. Doodle à «Doodle Land». 

Sa prestation en public à Hong Kong a attiré des centaines de fans et de curieux, venus admirer sa toile de deux mètres de large représentant un vaisseau argenté censé lui permettre de «rentrer à la maison», installée dans une station du métro du district central de la ville. «J’apprécie vraiment les performances devant des spectateurs, parce que j’adore entendre les gens entrer dans le processus», confie l’artiste à l’AFP. «Je ne sais pas toujours où cela va et tout le monde est simplement là ensemble, à apprécier le processus», dit-il. Sam Cox - qui cite Keith Haring, un des maîtres américains du pop art comme une de ses influences - se confond joyeusement avec son alter ego, s’habillant comme lui d’un costume couvert de gribouillis pendant ses prestations en public, parmi lesquels une foule d’enfants hier. «(Mes filles)... étaient tellement excitées quand elles ont su que M. Doodle venait», raconte à l’AFP Mimi Tjen, dont le mari porte alternativement sur ses épaules les deux fillettes de 9 et 11 ans pour qu’elles aient une meilleure vue. Comme beaucoup de premiers dessins d’enfants sont des gribouillages, «ils comprennent ce langage», estime Sam Cox.
 

Joie et relaxation

«J’aime créer de l’art qui ne se prend pas trop aux sérieux... beaucoup de gens attendent de l’art et des artistes qu’ils se comportent d’une certaine manière», dit Sam Cox. «J’essaye de m’écouter et de réfléchir à la version la plus ultime de moi-même que je puisse être.» 

Ses œuvres se vendent entre 10 000 et 500 000 dollars, selon sa représentante Pearl Lam, qui dit signer généralement des créateurs plus traditionnels qui préfèrent que leurs expositions aient lieu dans des espaces dépouillés. Mais pour «M. Doodle dans l’espace» - une exposition lancée jeudi dernier - son équipe a habillé les murs de sa galerie dans le style caractéristique de l’artiste, enveloppant ses toiles d’un éclatant embrouillamini de gribouillages. Selon Mme Lam, la présence de Sam Cox sur les réseaux sociaux et son incarnation totale de M. Doodle emmène une nouvelle génération à s’intéresser à l’art. «Dans ce monde commercial moderne, il faut un peu de relaxation et de joie... c’est ce que M. Doodle apporte», dit-elle.

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