Une cérémonie pleine de dignité et de solennité a eu lieu, lundi, au siège de l’APW pour honorer la mémoire des journalistes Mohamed Oussaid et Hamzaoui Benchohra, récemment disparus.
Organisée par le syndicat des journalistes UNJIA, elle a réuni le wali Said Khalil, le président de l’APW, des élus, des personnalités politiques et les familles des deux défunts.
Cette cérémonie a mis en lumière les parcours des deux correspondants, actifs depuis les années 2000, dans des conditions souvent précaires : sans contrats, couverture sociale ni rémunérations. Cet hommage, une première significative dans la région, a été salué par leurs confrères comme une reconnaissance des sacrifices et de l’importance des journalistes locaux.
Djakhedane Tata, présidente de l’UNJIA, a souligné : «La présence des autorités, à leur tête le wali, marque un tournant et offre l’espoir d’une meilleure prise en compte des droits des journalistes souvent marginalisés.» Le wali Said Khalil, dans une allocution brève mais émouvante, a salué la mémoire des deux journalistes et mis en avant le rôle central de la presse locale dans le développement. Après avoir assisté à l’inauguration des portraits des défunts à la maison de la presse, il a pris part à la remise de trophées et d’offres de Omra aux familles, un geste symbolique fort. Mohamed Oussaid, décédé en novembre 2024 à 75 ans, était réputé pour sa plume incisive, collaborant avec des journaux comme La Nouvelle République et La Voix de l’Oranie.
Patriote convaincu, il s’était retiré dans la discrétion, évitant les projecteurs. Hamzaoui Benchohra, mort à 68 ans, se distinguait par ses écrits audacieux et sa satire. Adapté à l’ère des réseaux sociaux, il s’était réinventé en troquant la plume pour l’image, devenant une figure unique de la critique sociale. Cette cérémonie, marquée par la sobriété et la solennité, a honoré deux figures marquantes du journalisme local, tout en appelant à une valorisation accrue de la presse dans la société.