Je fais partie, comme plusieurs d’entre nous de ceux qui ont eu la grande chance de vous avoir comme professeur, comme collègue et comme ami, et pour tout cela je vous dis MERCI !
Merci pour vos cours si vigoureux, si stimulants, si innovants en ces années 1980 et 1990. Votre dévouement envers les étudiants était tellement rassurant! Je n’ai pas oublié votre préparation à la biennale où vous aviez sacrifié toute une belle journée ensoleillée de 1er mai à nous faire travailler au théàtre Abdelkader Alloula d’Oran, quelques jours à peine avant les examens de fin d’année. Les adeptes du théâtre avaient cherché à savoir qui avait si bien préparé les étudiants à cette représentation de Homk Salim, une représentation ô combien difficile ! ....
Je vous dois donc, comme beaucoup d’autres, une bonne partie de ma réussite lors de cette représentation. Merci aussi au collègue si prévenant et si humain dans ses relations avec tous les membres du département des langues étrangères et avec les jeunes étudiants arrivants à l’université en particulier. Merci pour votre engagement syndical, sincère et responsable, animé par votre souci des autres. Vous aviez cette autorité morale naturelle qui faisait de vous la voix dominante et sage dans toutes ces réunions, assemblées, palabres, que l’université affectionne en particulier en temps de crise....
Merci au chercheur brillant dont la grande thèse sur la «littérature en sursis ?» a éclairé tant d’étudiants et de collègues. Merci à l’anthropologue, spécialiste du Rai de la cellule Ethourath au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle CRASC d’Oran, sur les Littératures de l’Imaginaire, qui a passionné et passionne encore tant d’entre nous. Merci pour vos communications, pétries de votre immense culture et de votre humour si délicat, communications toujours attendues et savourées avec gourmandise par votre auditoire. Merci pour tous les écrits que vous nous laissez. Merci au membre du CNU que vous avez été longtemps et qui s’est penché avec sollicitude sur la carrière et la promotion de beaucoup d’entre nous.
Merci au co-responsable de l’Ecole doctorale algéro-française EDAF (avec la professeure Fewzia Sari) qui, certes, représentait les universités algériennes toutes entières, mais qui a été aussi un motif de fierté pour l’Université d’Oran, de Mostaganem et de toutes les universités de l’Ouest algérien - pour notre faculté.
Et puis, merci à l’ami que vous avez été pour nous, l’ami généreux, accueillant, disponible, qui a été souvent le «Monsieur S.O.S». «Ces dernières années que cela au Crasc ou à l’université. Amine Dellai et le professeur Abderahmane Moussaoui, tes collègues et amis ne me contrediront pas... Merci pour tous les bons moments partagés avec Nadia Ouhibi Ghassoul, Fewzia Sari et vous. Nadia, autre raison de notre gratitude envers vous, car sans vous, nous ne l’aurions pas eue comme membre actif de la recherche scientifique en littérature(s) !
Merci de tout cœur, Hadj Miliani, pour ce précieux privilège qu’ont été pour moi votre amitié et votre affection.
Repose en paix l’ami. Aujourd’hui lundi 21 mars, jour de ton anniversaire date de début de la belle saison correspondant à l’équinoxe de printemps, c’est-à-dire le moment où le Soleil et l’équateur sont parfaitement alignés, tous ceux qui t’ont connu prieront pour toi.
Lyon, le 19 mars 2022
Abdelkader GHELLAL
Professeur de Littérature comparée
Université Jean Moulin Lyon 3