Ici, les stars du panthéon hindou ne sont ni Shiva ni Vishnou. Mais les déesses guerrières Durga et Kali, célébrées chaque année avec faste par des millions de personnes.
Dans ses innombrables représentations, Durga est toujours flanquée d’un lion, symbole de courage. Pour l’aider à combattre le démon Mahishâsura, elle dispose d’armes offertes par d’autres dieux. Elle est aussi souvent accompagnée de quatre divinités : Sarasvati, épouse de Brahma, Lakshmi, épouse de Vishnou, Ganesh et Kartik, fils de Shiva et Parvati.
«On fait de cette représentation propre au Bengale-Occidental une sorte de famille sur laquelle veille Durga en lieu et place de Parvati, l’épouse officielle de Shiva, explique Indradip Banerjee, avocat passionné par ces festivités. En fait, Durga est une combinaison de toutes les divinités, c’est pour cela qu’elle a huit bras, de façon à pouvoir tenir toutes les armes symboliques du panthéon hindou», précise-t-il. Selon le calendrier lunaire, la Durga Puja est célébrée en octobre ou en novembre par la classe moyenne et les familles aisées. Trois semaines plus tard, un second festival, attirant lui aussi des millions de personnes, met à l’honneur Kali, avatar de la déesse Parvati. Une divinité terrifiante, souvent représentée tirant la langue, et prisée quant à elle par les classes sociales modestes et défavorisées.