Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de continuer de promouvoir l’utilisation des mesures de protection efficaces au niveau individuel pour réduire la transmission du virus Sars CoV-2. La pandémie de coronavirus poursuit son rebond dans le monde. L’Algérie enregistre une augmentation du nombre de cas après une longue accalmie.
269 cas ont été enregistrés du 1er au 14 juillet, aucun décès n’a été signalé, mais il y a eu 28 infections pour la journée de jeudi. Une tendance qui risque de se maintenir dans les prochaines semaines avec la levée pratiquement de toutes les mesures restrictives sanitaires, alors que la saison estivale bat son plein avec l’intense circulation et le regroupement des populations. Les pays voisins, le Maroc et la Tunisie, dépassent déjà les 20 000 nouveaux cas de Covid-19 pour la même période. L’Organisation mondiale de la santé a rappelé, cette semaine, que la pandémie de Covid-19 est «loin d’être finie» tout en précisant que «le virus fait une percée, nous devons le repousser», avait mis en garde le Dr Tedros, le directeur général de l’OMS.
Le nombre de cas recensés a augmenté de 6% pour la cinquième semaine consécutive, note l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique, en précisant qu’au cours de la semaine du 4 au 10 juillet 2022, plus de 5,7 millions de nouveaux cas ont été signalés. «S’il s’agit d’une hausse hebdomadaire de +6% cette semaine, le nombre des nouvelles infections dans le monde a bondi de 30% ces deux dernières semaines», signale l’OMS en affirmant que «seul le continent africain a connu une nette baisse, avec -33% des nouvelles contaminations». Selon l’OMS, cette augmentation est principalement «alimentée par les sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5». Ces cas sont dus en grande partie aux lignées BA.4, BA.5 et autres lignées descendantes d’Omicron et à la levée des mesures sociales et de santé publique.
C’est dans ce contexte de tendance haussière que l’OMS insiste sur le fait que la pandémie restait une urgence de santé publique et a averti qu’une réduction de la surveillance, y compris des tests et du séquençage, rend difficile l’évaluation de l’impact de nouveaux variants. L’organisation onusienne rappelle les principales recommandations revue et modifiées selon l’évolution de la pandémie à l’issue de la réunion du Comité d’urgence de règlement sanitaire international (2005).
Le directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, le Dr Michael J. Ryan, s’est dit préoccupé par la situation épidémiologique actuelle dans le monde concernant la Covid-19, dont la riposte se «heurte à de nombreuses difficultés», selon lui, en faisant référence aux récents changements de politique de dépistage qui freinent la détection des cas et le suivi de l’évolution du virus ; les inégalités d’accès au dépistage, au séquençage, aux vaccins et aux traitements, y compris aux nouveaux antiviraux ; la diminution de la protection naturelle et de la protection conférée par les vaccins et la charge mondiale que représente l’affection post-Covid-19. Compte tenu de la forme actuelle et de la dynamique imprévisible de la pandémie de Covid-19, le Comité a souligné la nécessité de réduire la transmission du virus SARS-CoV-2 à travers l’application responsable, cohérente et continue des mesures de protection individuelle, ainsi que l’adaptation continue des mesures sociales et de santé publique à l’échelle de la communauté, pour éliminer les approches binaires «tout ou rien».
Il recommande ainsi de continuer de promouvoir l’utilisation de mesures de protection efficaces au niveau individuel pour réduire la transmission – (par exemple port de masques bien ajustés, distanciation, rester à la maison en cas de maladie, se laver fréquemment les mains, éviter les espaces clos mal ventilés ou les endroits bondés, améliorer la ventilation des espaces intérieurs et investir à cet effet – afin de réduire la transmission et de ralentir l’évolution du virus. «Les Etats parties devraient être prêts à mettre rapidement à l’échelle les mesures sociales et de santé publique prises pour répondre à l’évolution du virus et de l’immunité au sein de la population, car la Covid-19 reste en mesure de déborder les capacités des services de santé publique», souligne le comité qui avertit : «En l’absence de mesures sociales et de santé publique visant à réduire la transmission, la pression de sélection exercée en conséquence sur le virus augmentait la probabilité d’émergence de nouveaux variants plus adaptés, présentant différents degrés de virulence, de transmissibilité et de potentiel d’échappement immunitaire.»
Selon un bilan établi le 13 juillet 2022, l’OMS a recensé plus de 555,4 millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde, dont 233,5 millions en Europe, pour plus de 6,3 millions de morts depuis le début de la pandémie. Plus de 12,1 milliards de vaccin ont été administrés dans le monde, selon un décompte établi le 12 juillet dernier par l’OMS.