Depuis sa réhabilitation par une nouvelle couche d’asphalte, cette artère a été transformée en piste de course, avec tous les risques encourus par les piétons.
Les habitants de la rue Taghaste, dans la commune de Annaba, sont à bout de nerfs. Depuis la récente réhabilitation de leur boulevard en asphalte, la situation est devenue intenable. Ce qui devait être une amélioration de la qualité de vie a engendré un problème de taille : une hausse vertigineuse des accidents de la circulation et des altercations.
Les résidents, exaspérés, réclament avec insistance l’installation de ralentisseurs pour réguler la vitesse excessive des véhicules qui circulent dans leur quartier. «Chaque jour, nous assistons à de nouveaux accidents», déplore un habitant, visiblement préoccupé. «C’est comme si la route était devenue un circuit pour les jeunes en quête de vitesse et de sensations fortes», ajoute-t-il. La colère est palpable parmi les résidents qui pointent du doigt les conséquences inattendues de la rénovation de cette voie.
Avec une nouvelle couche d’asphalte, la route est désormais plus lisse, incitant les automobilistes à appuyer sur l’accélérateur sans tenir compte des risques encourus par les piétons, surtout les jeunes et les personnes vulnérables. Les accidents, qui se multiplient depuis les travaux, concernent aussi bien des voitures que des deux-roues. «Ce sont souvent des adolescents qui, au volant de scooters ou de petites voitures, transforment la rue en piste de course», précise un autre riverain. Le problème est devenu récurrent au point d’affecter gravement le quotidien des habitants, qui craignent désormais pour leur sécurité.
Lycéens et insuffisants rénaux en danger
Parmi les personnes les plus exposées à ce danger constant, les élèves du lycée Moubarek El Mili sont particulièrement vulnérables. Ils traversent quotidiennement cette rue pour se rendre à leur établissement, mais la vitesse excessive des véhicules rend leur trajet périlleux. «Nos enfants ne sont pas en sécurité, et cela nous inquiète profondément», s’inquiètent des parents d’élèves. Les malades souffrant d’insuffisance rénale, qui se rendent à la clinique d’hémodialyse située à proximité, sont également gravement impactés.
Pour ces personnes déjà fragiles, la rue Taghaste est devenue un obstacle supplémentaire dans leur vie quotidienne. Le va-et-vient incessant des véhicules et le manque de régulation de la circulation rendent leurs déplacements particulièrement pénibles, accentuant ainsi leur malaise. Le sentiment d’inquiétude des résidents s’accompagne d’une réelle frustration. «Nous ne supportons plus les démonstrations de vitesse des jeunes adolescents, que ce soit avec des scooters ou des voitures. Ils roulent à toute allure jour et nuit, faisant fi de la sécurité des autres usagers», dénoncent unanimement les habitants.
Cette situation n’est pas seulement une question de tranquillité, mais un véritable enjeu de sécurité publique. Selon les riverains, la seule solution viable pour remédier à cette situation est l’installation de ralentisseurs tout au long du boulevard. «Nous avons besoin de ralentisseurs pour faire ralentir les conducteurs et éviter de nouveaux drames», martèlent-ils.
Les résidents de la rue Taghaste interpellent les élus communaux chargés des travaux publics, espérant des actions concrètes pour apaiser la situation. «Sans ralentisseurs, les accidents continueront. Il est temps que les autorités agissent avant qu’il ne soit trop tard», prévient un habitant. D’après les protestataires, il ne s’agit pas seulement d’un problème temporaire, mais d’un fléau qui risque de perdurer tant que des mesures ne seront pas prises pour réguler la circulation. En attendant une réponse des autorités, les résidents continuent de vivre dans l’angoisse, espérant que leur rue redeviendra un lieu sûr où chacun pourra se déplacer en toute tranquillité.