- En dépit de son importance et ses nombreuses cités, Beni Mered manque cruellement de lycées. Pourquoi ?
Effectivement, notre commune ne recèle que de deux lycées publics et un autre privé pour une population de plus de 50 000 habitants. C’est quand même peu. Aussi, Beni Mered a cette particularité de ne pas posséder un établissement de l’enseignement secondaire dans le chef lieu de commune, mais en dehors du centre ville, dans deux importantes cités dortoir, à savoir Khazrouna et Diar El Bahri.
Ce manque crée beaucoup de problèmes au sein des lycées existant et influe négativement sur la qualité de l’enseignement. Rien que pour l’exemple, le lycée public de Diar El Bahri compte 1400 élèves, avec des classes atteignant jusqu’à 50 élèves. Plus grave encore, une partie des sanitaires, la bibliothèque, les laboratoires ont été sacrifiés et transformés en classes pour pouvoir répondre à la forte demande des habitants de la commune de Beni Mered et de ses alentours (zones rurales, fermes agricoles...).
Et pour répondre à votre question, je dirai que la cause majeure concernant le manque d’établissements scolaires à Beni Mered est liée au manque de foncier. La plupart des terrains y appartiennent au privé et il est quasiment impossible de trouver un terrain domaniale à notre niveau.
Mais après plusieurs opérations de prospection, nous avons pu détecter un vaste terrain excédentaire appartenant à un CEM. D’une superficie de 7000 m2, ce terrain abritera un lycée dans les prochaines années, environ dans trois ans. Pour le moment, nous sommes en phase de lancement du projet avec le choix du bureau d’études et de la société réalisatrice.
Une fois opérationnel, il contribuera à coups sûr à prendre en charge les élèves en âge de scolarité dans les normes et minimisera la pression sur les autres établissements. Par ailleurs, notre ambition est de construire aussi des collèges dans les zones rurales afin d’éviter les déplacements des collégiens jusqu’à la ville, en parcourant jusqu’à dix kilomètres par jour en aller-retour.
Ces projets contribueront à minimiser la pression sur les CEM de la ville, qui connaissent aussi le phénomène de la surcharge des classes. Et dire que la moitié des collégiens inscrits à Beni Mered ville proviennent des zones rurales de notre commune, habitant notamment les cités Kritli et Laichi. Pour cela, nous demandons aux autorités compétentes le déclassement de certains terrains agricoles afin d’y construire les CEM d’autant qu’il s’agit là d’une opération d’utilité publique.
Nous comptons ainsi sur leur précieuse aide. Enfin, je profite de l’occasion pour lancer un appel à ceux qui veulent investir dans le secteur de l’éducation nationale qu’ils sont les bienvenus pour contribuer à faire développer ce secteur dans notre commune.
La demande des parents d’élèves y est. L’unique lycée privé situé à Diar El Bahri ( groupe scolaire Saint Augustin) reste un bon modèle à suivre tant sur le plan architectural que pédagogique. Il a été inauguré officiellement récemment par les autorités de la wilaya. Il est opérationnel depuis deux ans.
- En dehors du secteur de l’Éducation nationale, avez-vous d’autres projets à signaler ?
Absolument. J’aimerais signaler la construction d’une annexe de l’état civil à Diar El Bahri, fin prête depuis le 18 février dernier. Construire en un temps record, elle est très bien équipée et dotée de moyens modenes pour son bon fonctionnement.
Le choix de Diar El Bahri n’est pas fortuit.
Cette cité est important en point de vue nombre d’habitants, puisqu’elle abrite beaucoup de bâtiments relevant surtout du social, mais d’un degré moindre du participatif et du promotionnel. Elle contribuera à minimiser la pression sur les services centraux de l’état civil et par ricochet éviter la bureaucratie. Toutefois, elle n’est pas encore fonctionnelle puisqu’on attend son inauguration officielle par le wali. Aussi, une salle omnisports est en projet à Khazrouna sur un ancien marché couvert abandonné.
Nous souhaitons que la direction des équipements publics de la wilaya de Blida, en étant le maître d’ouvrage, contribue à booster les travaux. Je signale également l’aménagement d’un ancien stade à Diar El Bahri, non opérationnel depuis une dizaine d’années puisque occupé par des familles.
Nous avons programmé leur relogement avant d’entamer les travaux estimés à cinq milliards de centimes. Le stade sera dédié à l’athlétisme. L’autre stade (principal) est en travaux et l’équipe locale est contrainte de jouer ailleurs. Mais il s’agit-là juste d’un provisoire bénéfique pour l’équipe.
- Qu’en est-il de l’investissement à Beni Mered ?
Notre commune recèle de trois zones d’activité. Des entreprises connues à l’échelle nationale, voire continentale, y activent, contribuant à résorber le chômage et faire connaître Beni Mered ailleurs. Comme c’est le cas de Expensimed, une société qui a fait l’objet de visite de plusieurs ministres. Employant une centaine d’employés, elle est l’unique en Afrique qui fabrique les bandelettes destinés aux diabétiques pour l’auto surveillance de leur glycémie.
Aussi, un grand complexe sportif moderne relevant du privé a ouvert ses portes du côté de Diar El Bahri, contribuant ainsi à promouvoir l’activité physique auprès de la population, notamment les jeunes. Par contre, le manque de foncier domaniale pénalise le développement de l’investissement.
Les opérateurs économiques sont souvent contraints de voir avec les propriétaires privés. Une chose est sûre, nous faisons de notre mieux pour répondre aux attentes des investisseurs pour ce qui est de nos prérogatives. Il ne faut surtout pas pas oublier que Beni Mered est située dans une région attractive, à une quarantaine de kilomètres seulement d’Alger et à une dizaine de kilomètres de Blida. Elle est juste à côté de l’autoroute Est-Ouest et en demeurant aussi un carrefour Nord-Sud.